Bienvenue sur le blog du gars Yoyo sur son vélo !

Bienvenue sur le blog du gars Yoyo sur son vélo !

mercredi 28 septembre 2011

Rock and Roll Stop the Traffic!: Another Long Distance Touring Rider Rolls through The Jar

Rock and Roll Stop the Traffic!: Another Long Distance Touring Rider Rolls through The Jar

jeudi 16 juin 2011

CALGARYRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER...

Bon, c’est parti pour un dernier message du gars Yoyo en voyage à vélo dans les Amériques.


Je vous avais laissé à 2 jours de San Francisco. Cela s’est passé sans trop d’histoires. A noter tout de même la traverse de Castroville qui n’est PAS la ville de Fidel mais bien la capitale mondiale, et je dis bien MONDIALE, de l’artichaut, preuves à l’appui… 



 Le soir même je suis chez une autre hôte Warmshowers à Santa Cruz, dans une maison regroupant ce que certains appelleraient aujourd’hui des punks mais qui, il y a quelques décennies, auraient plutôt été qualifiés de Hippies, surtout si près de San Francisco... 


Le lendemain est une horrible journée de vélo ensoleillée mais CONTRE un vent fort et constant. Ceci dit, en fin de journée je suis ENFIN à San Francisco. Cette arrivée dans la ville des collines est un peu comme une première fin de mon voyage. En effet, Cécile me rejoint demain ici et ensemble nous allons passer deux semaines à faire du tourisme en Californie. Ensuite, je devrai prendre des bus pour me rendre à Yellowstone et à Vancouver. Seulement alors je reprendrai le vélo pour vraiment terminer mon voyage en beauté à travers les Rocheuses Canadiennes avec pour destination finale Calgary en Alberta.

Quoiqu’il en soit je suis content d’être à San Francisco. Je mets un point d’honneur à ne pas commencer à visiter la ville tant que Cécile n’est pas arrivée. Je remarque tout de même le nombre inhabituel de marginaux, clodos, locos, aux coins des rues, devant magasins et restaurants, faisant la manche. J’apprendrai le lendemain, grâce au fameux guide du froussard, que sous la gouvernance d’un certain cowboy-acteur-futur-président-du-monde, Ronald Reagan, la Californie avait supprimé un bon paquet d’aides sociales heurtant ainsi de plein fouet les asiles de San Francisco en fermant de fait une grande partie et rejetant les patients à la rue… Vive l’ultra-libéralisme… Youppie !!!

Je n’attends qu’une seule journée avant d’accueillir Cécile à l’aéroport. Evidemment, comme pour New-York et le Costa Rica, je ne vais pas vous raconter mes vacances avec ma douce, mais, si vous êtes sages, je peux vous mettre quelques photos. D’abord San Francisco, une ville vraiment unique (bien que me rappelant Valparaiso au Chili par certains aspects…).

A commencer par le réseau de funiculaires sur les collines, 


avec l'île d'Alcatraz en arrière plan (que nous visitons également...)



Un match de baseball, les Giants de San Francisco battant je ne sais plus quelle équipe (il faut dire qu'ils sont champions en titre !!!).


Et bien sûr, le Golden Gate Bridge.



Mais j'allais oublier les animaux, avec une mention spéciale pour les colibris dans la ville...


Ensuite, la location d'une voiture nous permet d'aller visiter dans l'ordre :

la Vallée de la Mort,


 ses formations rocheuses multicolores, son ciel bleu ciel, et quelques jolies ombres nuageuses sur les colline.


Et j'allais encore oublier les oiseaux... Et notamment le runner...


Puis Sequoia National Park où nous pouvons admirer le plus grand être vivant au monde, le fameux Général Sherman,


ainsi que quelques ours dont l’un broute paisiblement pendant qu’une demi-douzaine de touristes le mitraille au Canon… (ou au Nikon, Sony ou tout ce que vous voulez, mais avec Canon c’est mieux pour le jeu de mots…).


Pour finir, enfin, nous avons visité le parc national de Yosemite et malgré la neige le premier jour, nous y sommes retournés le deuxième jour et avons pu profiter de ce lieu exceptionnel et même carrément magique.




Et toujours les oiseaux...


Ceci dit, il n'y a pas que dans les parcs nationaux que nous faisons des rencontres insolites...



Cécile est repartie le 21 au soir et moi, quelques heures plus tard, le 22 à 1 heure du mat, j’embarquais dans mon premier bus Greyhound (un peu les rois du transport routier de passagers en Amérique du Nord) en direction de Yellowstone. En théorie j’en ai pour 34 heures, mais bon, on ne sait jamais… En tout cas ça ne commence pas très bien puisque le gars derrière le guichet, à l’enregistrement, n’accepte pas mon vélo tel que je l’ai préparé… Pourtant je l’ai réduit à un petit paquet de plastique à grosses bulles avec des poignées en gros scotch et tout et tout… Mais non ! Le gars ne veut rien savoir et m’oblige  à acheter une boite en carton (pas cher, 10 Dollars). Une fois le vélo dans la boite, le fameux préposé aux trucs chiants m’informe que je dois payer 30 Dollars pour le vélo et que c’est Greyhound qui prend en charge mon vélo, notamment aux correspondances. Bon, c’est un peu embêtant cette histoire de surcoût, mais au moins, je suis tranquille pour les changements de bus, je n’aurai pas à m’occuper de la grosse boite… Ma tranquillité n’est que de courte durée. En effet, lors de ma première correspondance, à Salt Lake City (les environs sont superbes !), je réalise que je dois moi-même m’occuper de mon vélo et le charger dans la remorque du petit bus dans lequel je monte… Et je ne suis pas au bout de mes surprises… Le chauffeur, un gars sympa, m’explique que pour ma prochaine correspondance, à Rexburg, cela va être un peu compliqué… En effet, dans son programme à lui, son arrêt n’est pas tout à fait à Rexburg même, mais au dépôt de bus de Rexburg, à 15 kilomètres du centre et, donc, accessoirement, à 15 Km de l’endroit d’où repart ma correspondance pour Yellowstone 6 heures plus tard. En gros, sans que personne de Greyhound ne m’en ait informé, je suis sensé me taper une correspondance de 15 Km, dans la campagne, de nuit, entre minuit et 6 heures du matin alors qu’en théorie, pour les bus, les correspondances se font DANS le même terminal… Une histoire de fou !

Enfin, le chauffeur étant un chic type, me dit qu’il va m’arranger ça. Il va me déposer à Idaho Falls à 23 H et j’attendrai jusqu’à 2 H du mat un autre bus qui m’emmènera à Rexburg, au bon endroit, où j’attendrai de 3 H à 7 H du matin. Bref, une nuit agitée en perspective. Evidemment, à chaque fois, c’est moi qui me chargerai de la boite de mon vélo… Dans l’histoire je me tape en plus un changement de bus qui n’était pas prévu, ce qui, sur un trajet de 34 H environ, n’est pas spécialement apprécié par l’intéressé. Bref, j’en conclue que Greyhound ce sont des clowns…
L’explication de tout ce merdier m’est fournie par le chauffeur qui m’explique que le bus qu’il conduit fait partie d’une compagnie sous-traitante de Greyhound : Salt Lake Express, et qui gère en gros une majeure partie des trajets de Greyhound en Utah, un peu au Colorado, en Idaho et au Montana. Résultat, ces braves gens de Greyhound vendent des billets de bus avec des correspondances de 15 bornes et les paquets dont ils sont sensés s’occuper du départ à l’arrivée cessent d’être pris en charge au beau milieu du voyage. Bref, des clowns… Evidemment, ces apôtres de la concurrence positivement régulatrice mais qui possèdent de fait une sorte de monopole sur tout le nord du continent américain (si ce ne sont pas eux qui opèrent sur un trajet, c’est l’un de leurs sous-traitants…) n’ont absolument AUCUNE considération pour leurs clients. Et je ne vous parle pas de la fausse publicité sur leur site Internet présentant les bus de leur nouvelle flotte comme des summums de confort (WIFI, prise électriques et plus d’espace pour les jambes..) mais dont je commence à douter de l’existence même… En effet, en 34 heures de trajet avec eux + le trajet Yellowstone – Vancouver (une trentaine d’heures si je ne me trompe pas…) + celui que je fais en ce moment (entre Calgary et Montréal – 58 heures… ;-), je n’ai jamais vu UN SEUL de ces fameux bus de la nouvelle flotte. Et pourtant, on s’arrête TRES régulièrement dans des terminaux de bus au court du trajet… Donc, je précise, Greyhound, ce sont des clowns MENTEURS… Désolé pour la comparaison les clowns…

Bref, je suis tout de même à West Yellowstone Village le matin du 23. Ouf… Une fois mon vélo remonté, je me dirige vers le camping à l’intérieur du parc, où je vais passer 2 nuits avant de revenir à West Yellowstone afin de reprendre un bus mensongèrement clownesque en direction de Vancouver. Les 25 kilomètres qui me séparent du camping se font tranquillement et à travers des paysages plutôt prometteurs…


Une fois sur place, je m’installe rapidement avant d’entreprendre ma visite du parc. Comme on m’a dit très grand bien de Yellowstone, je suis plutôt impatient de le découvrir. Je pars donc vers le nord et apprécie en effet les paysages, les bisons,


Mais pas les ours...

Ceci dit, le vrai intérêt de Yellowstone réside dans le fait que l’on se trouve là à l’intérieur du gigantesque cratère (environ 100 kilomètres de diamètre) d’un vieux volcan seulement endormi. Le parc est donc parsemé de formations géologiques en rapport avec l’activité volcanique (sulfures, geysers et autres…).








Je visite donc le nord du parc et notamment Mammoth Hotspring ainsi qu’un autre coin avec des geysers.




Tout cela est vraiment exceptionnel. Et ça continue sur d'autres sites un peu moins visités...




Je me réserve la partie sud pour demain. Malheureusement, le lendemain, la neige accumulée sur ma tente au réveil et la pluie fine et froide qui tombe en continu me contraignent à changer mes plans. Je reste ainsi bloqué toute la journée dans ma tente. Voilà comment je n’aurais pas vu la boucle sud de Yellowstone. Tant pis !

Le lendemain matin, le temps s’améliore et cela me permet de regagner West Yellowstone au sec, non sans avoir vu un aigle au bord de la route, dans son arbre, à la cool…



On est le matin du 24 mai et je prends mon bus à 9 H en direction d’Idaho Falls où j’effectue un premier changement. Comme c’est une toute petite station (un bureau dans une station-service et une salle d’attente de 5 m2, on ne m’impose pas encore les 30 Dollars pour le vélo. En revanche, au changement suivant, comme je suis dans un vrai terminal, je dois faire enregistrer mes bagages. Le gars a l’air sympa et me dit qu’en théorie, il devrait me facturer 30 USD mais qu’il m’en fait cadeau. Je l’en remercie sans me méfier… Mais voilà, au moment d’embarquer, le chauffeur me dit qu’il n’y a pas de place pour mon vélo et que je dois attendre 12 heures de plus le prochain bus en espérant que lui ait de la place en soute pour ma boite… Evidemment, je ne me démonte pas et tape un énorme scandale en lui assurant qu’il ne va pas partir sans mon vélo et moi (je dois dire que la maman de Laurent aurait été fière de moi si elle avait été témoin de la scène…). Mon argument majeur c’est que mon visa expire le lendemain, le 26 mai et qu’il est hors de question que je devienne illégal aux USA parce qu’il ne veut pas embarquer mon vélo… Tout en scandalant (néologisme verbal…) je réalise que puisque je n’ai pas payé les 30 Dollars, légalement il n’a probablement pas obligation de charger mon vélo dans le bus. Qu’à cela ne tienne, j’insiste avec fermeté et obtient finalement gain de cause auprès du chauffeur qui consent à bouger quelques bagages afin de réarranger sa soute et faire de la place, largement d’ailleurs, pour mon vélo en boite… Et j’embarque pour Seattle.

Rétrospectivement, je me dis que c’est quand même super abuser de la part du chauffeur, parce que si je n’avais pas insisté comme je l’ai fait, je serai tout simplement resté sur place, à attendre 12 heures le prochain bus. C’est juste hallucinant. M’enfin…

Quoiqu’il en soit, sans trop d’autres « galères Greyhound TM », je sors des Etats-Unis le 26 vers 14 H et ça tombe bien puisque c’est exactement le dernier jour de mon visa touriste de 3 mois entamé le 26 février dernier. Ouf… Et j’arrive à Vancouver.

Et à Vancouver, je retrouve un autre ami de mon dernier voyage (Paris – Shanghai, en 2005-06) : Nicolas Schmid, l’un de mes 2 Petits Suisses, avec qui j’avais roulé un peu en Turquie, un peu au Pakistan et un peu en Inde.



Je l’avais également revu en Suisse lors d’une tournée de La Gargote en 2007. Bref, il se trouve qu’il est en ce moment au Canada, En Colombie Britanique, et plus précisément à Vancouver. Il squatte chez des potes de potes suisses et m’incruste dans cette charmante famille pour quelques nuits.



Je suis vraiment content de revoir Nicolas. On se rappelle quelques bons souvenirs de notre dernier voyage, notamment du Pakistan, allez savoir pourquoi… En tout cas, il m’explique qu’il a un peu travaillé dans des stations de ski pour débutants, à Edmonton, comme prof de snowboard et que maintenant il est dans une école sur Vancouver pour perfectionner son anglais et paye ses cours en travaillant comme plongeur dans un restaurant du centre-ville.

Le vendredi, lendemain de mon arrive, je visite un peu la ville et le rejoins dans les locaux de son école où, faute de mieux, les élèves font une espèce de “soirée” en plein après-midi. En effet, les locaux de l’école ferment vers les 20 H et ils commencent donc la “soirée” vers 14-15 H. C’est bizarre… C’est un concept proche de la Pepito-Banga Party, mais je ne juge pas… En plus, il n’y a pas que des Pepito et du Banga… D’ailleurs, il n’y a PAS de Pepito NI de Banga… Un vrai scandale. Perso, je me prends un coup de vieux à voir tous ces… disons le mot : “jeunes”, pour la plupart étrangers (une majorité de latino, quelques Coréens et autres Turcs, généralement issus de familles riches dans leur pays… Enfin, assez riches pour les envoyer apprendre l’anglais à Vancouver…), se murger et fumer des drogues en essayant de calculer qui va terminer la soirée avec ou dans qui… Ca me rappelle les fêtes des espagnols Erasmus à Liverpool… Sauf qui pour moi, Liverpool c’était il y a environ une douzaine d’années…

Finalement, en fin de soirée, vers 19 H, ;-) je laisse le Nico en piteux état éthylique et rentre dans sa “famille” d’accueil, avant qu’il ne m’y rejoigne quelques heures plus tard dans un état encore plus incertain. Je lui demande comment il a fait pour parcourir les 5 Kms à vélo et il me dit qu’il est rentré en transport parce qu’il croyait que je ne lui avais pas rendu la clef de son cadenas à vélo… Après un rapide examen de son portefeuille je retrouve sa clef. Cela étant, c’est un peu un mal pour un bien, parce que dans son état, il valait vraiment mieux qu’il n’enfourchât pas quoique ce soit sur la voie publique…

Mais c’est le lendemain que l’AVENTURE commence… En effet, l’école de Nico organise une sorte de week-end camping dans un parc provincial près d’un lac à environ 120 Kms de Vancouver. Ils font appel à un prestataire de services pour l’organisation et l’inscription est de 80 Dollars. Nico a décidé de s’organiser lui-même, de son côté, pour que cela lui revienne moins cher. Il a planifié la location d’une voiture et quelques courses avec d’autres étudiants pour ensuite rejoindre le groupe de son école au camping. Je suis cordialement invité.

Malheureusement, le samedi matin, les choses commencent mal. Le loueur de voitures n’accepte pas la carte de Nico qui n’est pas, techniquement, une carte de crédit. Comme ses potes étudiant sont dans le même cas que lui, j’interviens et loue la voiture sur ma carte. Cela nous fait tout de même prendre un peu de retard. Quoiqu’il en soit, nous rejoignons le groupe en début d’après-midi au bord du fameux lac.




Et là, ça continue... Ça ne fait pas 25 minutes que nous avons installé notre pic-nic qu’une sorte d’agent de sécurité du parc, un gars aussi borné qu’une route nationale à l’époque où les ponts et chaussées faisaient bien leur boulot, intervient... Il nous rappelle qu’il est formellement INTERDIT de boire de l’alcool au bord du lac. Or, 2 canettes de bières vides se trouvent sur le drap qui matérialise notre pic-nic. Avant que nous ayons pu réaliser qu’aucun de nous cinq (Nico, ses trois potes et moi) ne sommes responsables de ces cannettes de bière, il nous vire du bord du parc. Gentiment, mais il nous vire. J’essaye de parlementer avec lui, lui expliquant que, d’une part, nous n’avions pas vu les panneaux d’interdiction de l’alcool au bord du lac, mais que, en plus, et c’était vrai, aucun de nous 5 n’avait bu ces bières. Il me répond alors qu’il a bien conscience de l’injustice de la chose mais que pour lui, nous sommes associés au groupe de jeunes qui a consommé ces bières et que, dans le règlement fasciste de ce parc (il n’a pas vraiment dit “fasciste”, mais c’est ce que j’en ai déduis...) si une personne seulement boit, c’est tout le groupe qui est pénalisé, et donc viré... Et encore, que l’on s’estime heureux car il aurait pu nous mettre une amende de 300 Dollars...

Bref, nous sommes dégoûtés. Nous regagnons donc le camping qui se trouve de l’autre côté de la route et qui dépend également du parc... Avec Nico et ses potes nous avons obtenu de pouvoir nous installer gratuitement sur les emplacements loués par le prestataire de service de l’école. Nous devons juste payer 12 Dollars pour la voiture, ce qui est plutôt cool.

A peine 20 minutes après l’indigne épisode du bord du lac, les mêmes gars de la sécurité viennent voir le groupe et contrôlent toutes les identités. En théorie, la consommation d’alcool est possible dans le camping mais uniquement sur les emplacements des tentes... Mais voilà, l’âge légal pour consommer de l’alcool en Colombie Britannique est de 19 ans. Si la plupart des étudiant du groupe ont vingt ans et plus, 2 personnes ont moins de 19 ans et 3 n’ont pas leur papiers d’identité sur eux. Résultat, le connard en chef (désolé les connards pour la comparaison, mais il faut respecter le protocole avec les chefs...) indique au groupe, avec la plus grande fermeté que personne n’a le droit de consommer de l’alcool parmi les membres de ce groupe. Il fait enfermer toutes les bouteilles dans une voiture et nous menace tous d’une expulsion du camping s’il trouve une seule bouteille ou cannette en dehors des véhicules.  Imaginez la scène... Un groupe d’une quarantaine d’étudiants en week-end dans un camping près d’un lac et qui n’ont plus le droit d’accéder au lac et qui n’ont pas le droit de boire d’alcool... Que la fête commence !!!
A partir de ce moment-là, je sais très bien que l’on va finir par se faire virer... La question est : QUAND ?
Je reprends tout de même espoir quelques minutes plus tard quand ils reviennent nous faire chier une énième fois. Oui, il se sont aperçus, les Einstein, lors de la vérification des identités, que nous étions 42 au total sur 2 emplacements prévus pour 15 personnes... Résultat, 12 d’entre-nous doivent bouger et louer un emplacement à part. J’y vois une sorte de solution à tous nos problèmes. En effet, logiquement, ne faisant pas officiellement partie du groupe et étant arrivés en dernier, notre petit groupe de 5 (tous plus de 19 ans) décidons de louer un emplacement pour nous 5, à 30 Dollars au lieu de 12, ce qui n’est vraiment pas cher. Comme ça, aussi triste cela soit-il, quand les autres se feront virés et devront rentrer de nuit à Vancouver, au moins, nous on pourra rester et profiter du lac le lendemain...

Nous nous exécutons. Nous louons donc un autre emplacement et y installons nos tentes. Petit repas barbecue, petits jeux de cartes et moustiques... Bref, du camping tranquille... Jusqu’à... Jusqu’à 22 H. C’est le moment que choisissent les connards et leur chef pour entreprendre une prise en flagrant délit de jeunes non bruyants en train de siroter quelques bières autour d’un feu de camp. La sentence tombe aussitôt : tout le monde dehors. Evidemment, concernant nous cinq, la voiture que nous avons louée, l’emplacement également, et le fait que nous ayons tous plus de 19 ans, je m’oppose avec la plus grande fermeté au chef des connards en lui soutenant que maintenant que nous sommes sur un emplacement différent, nous n’avons absolument plus RIEN à voir avec le reste du groupe et qu’en essayant de nous virer il outrepasse ses pouvoirs. Il me menace alors d’appeler la police ce que je l’invite à faire sans plus tarder. Cette fois-ci je ne compte pas me laisser faire, déjà que le coup des bières au bord du lac je l’ai encore en travers de la gorge, mais là...

Mais là, il y a juste un petit détail... Lorsque je suis allé payer pour changer d’emplacement, la fille derrière le guichet ne m’a pas demandé mon nom et nous a automatiquement placé et enregistré sous le nom du prestataire de service organisant le week-end... Bref, nous sommes coincés. L’un des connards, un peu plus intelligent que les autres s’aperçoit de cette faille dans notre système de défense pourtant impeccable...(autrement on attendait les flics et si ça ne suffisait pas c’était le procès et en dernier recours je leur envoyais Jack Bauer...). A contrecœur, nous devons partir. Ce n’est pas tant le fait de partir qui nous embête, parce que franchement, être dans un endroit où, manifestement, l’on ne veut pas de vous, perso, ça ne me donne pas envie de rester, mais c’est surtout le fait d’avoir dû céder devant les connards de la sécurité... Et voilà, vers 1 heure du matin nous sommes de retour à Vancouver.

Pour ne pas gâcher totalement le week-end, nous profitons du soleil du dimanche pour aller faire un tour en ville, dans Stanley Park et nous passons là une sympathique après-midi avec Nico.


Des jeunes s'adonnent au sport national...



pendant que le plus grand supporter des Canucks de Vancouver (en finale de la Stanley Cup en ce moment-même !!!) fait son petit tour en voiture...


sous le regard serein mais mystérieux de quelques totems...


Le lendemain, je reprends enfin le vélo pour entamer la toute dernière partie de mon voyage, à travers les Rocheuses Canadiennes. Je remercie chaleureusement Nico pour ces quelques jours, ainsi que sa « famille d’accueil » et quitte Vancouver sous un ciel gris, une pluie fine mais avec un prometteur vent de dos...

La sortie de la zone urbaine se fait sans trop de souci et je suis rapidement dans la campagne. Je remonte un fleuve suis bientôt à Harrison Mills où m’accueille les lointaines montagnes enneigées 






ainsi que Shirley, mon hôte warmshowers du jour. Shirley vit toute seule avec ses trois chiens et ses oiseaux et elle me rappelle un peu le gars du sud du Texas avec ses 9 chiens, ses 2 ânes, sa chèvre et ses poules... Quoiqu'il en soit, c'est toujours cool d'être accueillis chez quelqu'un qu'on ne connaît pas après une bonne journée de vélo.



Je repars le lendemain en la remerciant pour l'hospitalité.

Les Pics-verts sont nombreux et j'arrive à en capter quelques uns en photo.


Il faut bien réaliser que ce trajet entre Vancouver et Calgary représente tout simplement la traversée d'Ouest en Est des Rocheuses Canadiennes. Heureusement, pour l'essentiel, je vais remonter des fleuves et rivières et cela devrait rendre l'expérience un peu moins pénibles au niveau du vélo... en tout cas, c'est ce que je crois. Mon but du jour est d'atteindre Boston Bar, à environ 120 Km de mon point de départ.

Je passe par la ville de Hope qui est, vous ne le saviez peut-être pas, la capitale mondiale de sculpture à la tronçonneuse... Bon, dit comme ça, ça peut paraître un peu olé olé, mais en vrai, les résultats sont parfois saisissants...


et surtout ce visage


En fin de journée, alors que la pluie me guette, je dois traverser plusieurs tunnels avec des systèmes de prévention des accidents intéressants. En effet, le cycliste doit presser un bouton avant l'entrée dans le tunnel afin que des feux indiquant la présence d'un cycliste DANS le tunnel s'allument et avertissent ainsi les automobilistes qu'il faut ralentir (s'il ne veulent pas abîmer leur grosse voiture avec des morceaux de vélos ou de cyclistes...).


Je campe ensuite dans un petit camping tout sympa et tout pas cher du tout juste avant Boston Bar.

Le lendemain, c'est reparti, mais cette fois-ci, sous le soleil, ce qui est quand même bien plus agréable. Accessoirement, les paysages sont toujours aussi beaux et mon plan de pas trop de grimpette rapport à la route qui remonte paisiblement le cours d'une rivière fonctionne à peu près...

Le soir, peu avant de trouver un endroit où me tenter, plus cher et moins confortable qu'hier, j'arrive enfin à prendre en photo ce petit oiseau jaune que je croise depuis un moment,


ainsi qu'un castor...


Bon, je ne suis pas convaincu que ce soit un castor, mais des québécois me l'ont assuré, alors...

Et le lendemain, c'est une étape courte et jolie mais difficile qui va m'amener à Kamloops, à seulement une centaine de kilomètres de là. Courte et jolie parce que les paysages et la lumière sont superbes.


Mais difficile parce que je dois me taper une côte d'environ 25 bornes et bon, même avec de l'entraînement, c'est jamais une partie de plaisir...

Heureusement, le soir je suis accueillis par une autre famille Warmshowers et peu profiter du confort d'une bonne douche et d'Internet dans la tente... Le grand luxe ! Linda et son mari sont très cool avec moi. Linda fait beaucoup de voyages à vélo, notamment au Canada (qu'elle a traversé un peu en long en large et en travers). Fin juin elle s'envole vers l'Allemagne où elle va rouler avec une amie le long du Danube jusqu'à Budapest. Comme je connais ce tronçon pour l'avoir parcouru au début de Paris-Shanghai, je lui donne quelques infos utiles. Ça me fait plaisir de pouvoir me rendre utile à mon tour.

Je les quitte le lendemain afin d'entamer une étape que j'attends depuis un bon moment...


En effet, c'est aujourd'hui que je rejoins pour la troisième fois mon pote Antoine (déjà revu au début de ce voyage, et lui aussi rencontré sur Paris-Shanghai). Et oui ! Il se trouve qu'il vit maintenant en Alberta, à Canmore, près de Calgary, mais que, en ce moment, il plante des arbres à une centaines de bornes au nord de Kamloops. Je l'ai eu par e-mail et je suis attendu sur le camp des planteurs d'arbres ce soir... Tin tin tin !!!

Je suis totalement ravi de revoir Antoine. Il a été, avec Flore, l'une des toutes premières faces connues vues au début du voyage, et le revoir ainsi, à la toute fin de mon parcours, me fait extrêmement plaisir. En plus, je vais ENFIN le voir dans son milieu naturel : Le plantage d'arbres.

L'étape en elle-même est agréable. Il fait beau, je franchis les 20000 Kms 30 bornes au nord de Kamloops, le vent est avec moi et je découvre à mi-parcours un ferry à réaction. Vous savez peut-être planter les choux, mais savez-vous ce qu'est un ferry à réaction ? En tout cas, moi, avant d'en prendre un, je ne savais pas... Eh bien voilà : un ferry à réaction est un ferry qui utilise la force du courent, par un ingénieux système de dérives et de cables, pour traverser le fleuve. Et donc, pas de moteur, pas de rejets dans l'atmosphère, pas de bruit... Et gratuit de surcroît !


Quelques biches


et quelques chiens de prairie retiennent mon attention quelques minutes


et je repars en direction de Darfield et du camp d'Antoine. La fin de journée m'offre encore de jolie opportunités de photos avec notamment des chevaux en semi-liberté (comme DSK, mais en plus nature...).


Et après une agressive montée de 3 Km, je suis enfin au camp des planteurs d'arbre où vit Antoine en ce moment. Les retrouvailles sont effectivement chaleureuses et il me présente un peu à ses compagnons de labeur.


Je me sens un peu hors du monde. J'imagine tout à fait, la modernité en moins, l'ambiance des camps de bûcherons d'une autre époque. Sauf que là, ces jeunes gens, au lieu de les couper, plantent des arbres. Comme plus ou moins prévu avec Antoine par e-mail, il est convenu que je passerai la journée de demain avec eux sur le site du plantage, afin de voir et peut-être appréhender un peu mieux leur travail.

Le lendemain matin, c'est réveil à 5 heures du mat pour pouvoir être dans les premiers au petit déjeuner afin de ne pas avoir à faire trop la queue... Il est malin le gars Antoine... Après un bon gros petit déj les planteurs composent leur panier repas. Le principe est simple : La matin on dévore tout ce que l'on peut pour tenir (physiquement) le coup le plus longtemps possible. Ensuite, on fait des pauses minimum au cours de la journée pour manger son pic-nic et surtout boire (souvent plus de 4 litres par personne...).

Vers 6H15 on monte dans les véhicules et c'est parti pour une quarantaine de minutes de route (dont la moitié sur piste de terre, mais tout de même à vive allure... Encore, aujourd'hui ce n'est pas trop loin du camp. Parfois ça peut tirer vers les 2 heures de route le matin, et autant le soir...

Une fois sur place, c'est le briefing des foremen, (contremaître)  ici une copine d'Antoine, qui a elle aussi une dizaine d'années d'expérience de planting. Ensuite, c'est l'attribution des parcelles à chaque planteur. Les plus expérimentés, comme Antoine, héritent des plus grandes car ils ont plus de chance de les compléter, vu qu'ils sont plus rapides et efficaces que les autres. Je suis Antoine à travers sa parcelle et m’aperçois avec surprise que le terrain est très accidenté. J'imaginais le planting difficile et physique, mais pas autant que cela.


C'est en pente et parsemé de tronc d'arbres tombés, de rochers et autres souches d'arbres coupés. Bref, c'est impossible. Ces gars (et filles !!!) là font Mission Impossible tous les jours... Chaque planteur plante en moyenne 1500-1600 arbres par jours... Mon gars Antoine en fait généralement presque le double... C'est ENOOOOOORME... Mais bon, ça paye à l'arbre planté, ce qui est TRES motivant...


Et encore, aujourd'hui, ils me disent que le terrain est "facile"...

Le soir, comme c'est un jour de match entre les Canucks de Vancouver et les gars de Boston (finale de la fameuse Coupe Stanley), une télé est spécialement installée dans la tente cantine. En plus, ce sont les Canucks qui gagnent par le but en or dans les arrêts de jeu... Je vous explique même pas la joie de mes amis canadiens !


Malgré le plaisir que j'ai à partager ces moments avec le groupe de planteurs, je dois bien évidemment repartir en direction de Calgary. En effet, mon programme est maintenant très serré et je n'ai plus de jours de répit.

Je repars donc le lendemain, quittant tout ce joli petit monde et espérant revoir mon Garceau rapidement, en France, ou ailleurs.

En plus, il fait super beau et le vent est toujours vers le nord, comme moi... Je croise de nouveau des chiens de prairie,


ainsi qu'un train de produit jaune (peut-être du souffre...)


avec toujours de jolies lumières dans l'après-midi.


Et puis, en fin de journée, environ 8 Km avant d'arriver sur Blue River (grosse étape...), je vois de loin, peut-être 150 mètres, un ours traverser la route. Et je dois dire que cela me refroidit un peu. En effet, depuis le début du voyage j'ai envie de voir des ours depuis mon vélo (pas comme dans le parc de Sequoia où ils sont plus habitués à la présence des humains), mais là, en fait, je réalise qu'il y a VRAIMENT des ours un peu partout et que, j'aurais très bien pu me trouver exactement à l'endroit où il a décidé de traverser, arrêté, en train de prendre une photo ou de boire un coup, et là, je ne sais pas ce qui se serait passé... Maintenant, je me méfierai...

Et puis, j'arrive au camping de Blue River où je me pose pour la nuit.

Le lendemain, le vent est un peu contre mais mon étape sera assez courte puisque moins de 100 bornes. En effet, j'ai un plan Warmshowers à Valemount.

Les paysages sont toujours aussi beaux


et je profite de mon arrivée sur Valemount pour faire une photo-promo du gars Yoyo à vélo...


Je suis accueilli par Tom, menuisier de son état. L'une de ses amies, Peggy, elle aussi sur le réseau Warmshowers, mais un peu plus au nord, est également invitée à manger. De mon côte, je leur incruste Rafael, un policier flamand  en voyage à vélo que je croise au magasin du coin et que j'avais déjà croiser 4 jours plus tôt, avant Kamloops. Tom le laisse camper dans le jardin et nous passons tous les 4 un excellent repas. Tom et Peggy ont voyagé à bicyclette en Europe et au Yukon, dans le nord-ouest du Canada.


Je repars le lendemain sous un ciel mauvais, en direction de Jasper que j'atteins après une sale journée en partie sous la pluie et un peu contre le vent. J'atterris à l'Hostel de Jasper, après une infernale côte de 3 Km mais très très raide !

Le lendemain, encore une journée humide. Les paysages sont magnifiques mais le manque de soleil m'empêche d'en profiter pleinement. enfin, je ne vais pas me plaindre, je suis, paraît-il, sur la plus belle route du monde...


Et en fin de journée, encore après une grosse côte, environ 10 bornes, bien raides elles aussi, je me tente au camping du col de Sunwapta.

Mais le lendemain, surprise géniale : il fait beau !!! Je commence donc la descente vers le pont sur la rivière Saskatchewan avec un énorme sourire sur le visage. C'est tout simplement sublime. Hier j'étais dans le parc national de Jasper, et c'était vraiment beau, mais aujourd'hui, on rentre dans une autre dimension : la MAGIE. Je m'arrête tous les 500 m pour prendre des photos, et à chaque fois je trouve cela encore plus beau...



et ça continue


Les rivières sont d'un bleu turquoise fabuleux...


et les reflets sont pas mal non plus...



Et je croise à nouveau un ours, mais cette fois j'ai le temps de dégainer mon Canon... ;-)


Et comme je croyais avoir vu l'essentiel et ne plus pouvoir être surpris par ce parc national, j'arrive sur le pont de la Saskatchewan... Et là... Une autre merveille...


En photo, c'est joli, mais je vous assure que sur place c'est vraiment exceptionnel !!!

Une bonne remontée sur une quarantaine de kilomètres (dont les huit derniers bien raides) et me voici en haut du col Bow.


Je dois dire que ces ultimes kilomètres de montée m'ont un peu attaqué physiquement, et notamment au niveau du dos. Je suis néanmoins extatique une fois là-haut car ceci est bel est bien mon dernier col du voyage, et donc je viens d'achever mon ultime grande montée. Maintenant, d'ici jusqu'à Calgary, étape finale, dans 3 jours, je suivrai le cours d'une rivière mais dans le sens du courant.

En attendant, je descends vers Lake Louise, étape du jour, en passant devant un glacier qui se transforme en lac recouvert de glace malgré l'époque tardive, on est déjà le 9 juin... est l'on n'est pas si haut, environ 1800 m. d'altitude.


Un peu plus bas je croise un porc-épic brouttant tranquillement au bord de la route.


Je termine la journée en douceur et arrive à Lake Louise où j'investis l'unique et assez cher hostel du coin  pour une nuit de repos et de réparation de mon dos. En effet, au fur et à mesure que je me refroidis après la journée de vélo, je m'aperçois que mon dos est en charpie, complètement bloqué, et que je ne peut plus me redresser... Je suis coincé en position courbée, dans un angle de 15 à 20 degrés... C'est plutôt inquiétant car il me reste environ 220 Km pour atteindre Calgary et ça m’ennuierait vraiment d'avoir à prendre un bus si près du but... Je vais laisser passer la nuit et voir mon état demain matin.

Et le lendemain matin, je suis toujours coincé du dos... Mais, miracle, en montant sur le vélo, je réalise que la position dans laquelle je me suis coincé hier est exactement celle du gars qui pédale. Je peux donc entamer cette avant-dernière étape sans trop de douleur. Et comme je me chauffe petit à petit, j'atteint rapidement un rythme totalement indolore. Et vu aue je n'ai plus de col à franchir, seulement quelques petites montées de 1 ou 2 Km au plus, cela devrait aller.

L'étape d'aujourd'hui est encore impressionnante. Les montagnes, les rivières, les lacs, les animaux, le ciel bleu, les pistes cyclables entre Banff et Canmore... tout cela m'enchante, d'autant que le soleil est au rendez-vous. C'est quand même bien agréable de terminer sur une note aussi belle : les parcs de Jasper et Banff, magnifiques, et en plus en grande partie sous le beau temps. Que demander de mieux ?


Aujourd'hui, c'est le jours des animaux, avec cette pie non-voleuse (elle est allée sur une table garnie de bouffe et n'a rien volé...)


et cet élan se moquant des touristes photographes...


L'arrivée sur Banff et Canmore offre à nouveau un grandiose spectacle de montagnes escarpées aux formes uniques.


Je me rends ensuite chez mes ultimes hôtes Warmshowers. Il s'agit de Megan et Alex, deux australiens vivant à Canmore depuis qu'ils y sont venus en voyage et ont aimé le lieu. Leur fils, Phil, a le même âge que mon voyage, neuf mois et demi ! Il est mignon comme tout et l'on s'entend plutôt bien... Leur accueil est une fois de plus (pour des Warmshowers) excellent.


Je les quitte le lendemain matin après les remerciements d'usage pour la dernière étape de mon voyage. Megan et alex m'ont prévenu que ce n'était pas le parcours le plus sympa qui soit pour un vélo car je dois longer une 2 voies sur les 110 Km de l'étape. Mais, en plus de cela, il pleut. Et il pleut de plus en plus au fur et à mesure que la journée avance. Seule note positive : le vent est avec moi et me permet d'arriver à Calgary en milieu d'après-midi.


Un petit tour chez un lavomatic afin de me refaire une propreté et me sécher et je me rends ensuite au dépôt de bus Greyhound qui, après 20918 Km marque la fin de mon voyage. Evidemment je ne réalise absolument pas que c'est la fin car je dois encore mettre le vélo en boite et préparer mes sacoches pour le voyage en bus de 56 heures qui s'annonce.

Je fais ensuite un petit tour dans la ville et embarque à minuit en direction de Montréal.


56 heures et quelques courbatures plus tard (mais aucune « galères Greyhound TM ») je suis à Montréal où j'embarque le soir même pour Paris.

et me voici aujourd'hui à Montreuil, à la maison et le voyage est bel est bien terminé.

Je mettrai une dernière fois à jour ce blog d'ici quelques jours pour vous donner quelques chiffres (parce qu'on m'en demande toujours...) après quoi, je le refermerai définitivement.

En tout cas, merci à tout le monde pour avoir suivi ce blog durant une dizaine de mois, et merci pour les quelques commentaires.

A bientôt en vrai dans la vie... ;-)