Bienvenue sur le blog du gars Yoyo sur son vélo !

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jeudi 10 février 2011

SAN JOSE... AVEC CECILE :-)

Salut, Salut,

Et ça continue !

Je vous avais laissé dans cette bonne ville de Leon. Après avoir passé un jour et une nuit en apnée sur l'ordi de l'hostel pour écrire le dernier message, je décide tout de même de visiter la ville. C'est colonial, donc agréable, donc joli, donc coloré. En outre, Leon étant LA ville rebelle du Nicaragua, celle qui a toujours été Sandiniste, contre vents, marées et autres persécutions dictatoriales, dans les rues on trouve pas mal de traces de ce passé militant, notamment au moyens de peintures murales.


Je quitte Leon le jour suivant et croise un luthier travaillant tranquillement une guitare sur le trottoir.


Hier, je me suis renseigné sur mon itinéraire pour aller voir Leon Viejo et le gars de l'office du tourisme m'a conseillé un "petit" détour afin de mieux profiter des paysages du coin. Je m'engage donc sur une route qui va à l'opposé de ma direction actuelle et me retrouve après une trentaine de kilomètres sur une piste de terre en vue du volcan Momotombo.


J'avoue que je suis un peu sceptique au début sur l'intérêt de ce détour. Ceci dit, les paysage en fin de journée ne me le font pas regretter...


Je croise également un berger et son fils, à cheval... Oui, on peut parler de Cowboy et de cowboyboy...


Le volcan domine le Lac Managua


ainsi que quelques fermes...


Je visite ensuite les ruines de Leon Viejo. Il s'agit des ruines de Leon, l'ancienne capitale du Nicaragua, détruite par un tremblement de terre en 1610 et enterrée petit à petit par les rejets de cendres et autres des éruptions successives du volcan Momotombo pas content. Bon, il ne reste pas grand chose mais la visite du site reste un excellent exercice pour l'imagination...

Je reprends ma route et termine à la nuit tombante dans un hôtel un peu "olé olé" de Nagarote... Je quitte ce lugubre endroit au petit matin pour une bonne grosse étape bien chiante comme je ne les aime pas. En effet, je dois dans un premier temps arriver à Managua, la capitale. Déjà, avec le vent toujours contre, c'est pas vraiment la joie. Le pire reste tout de même la traversée de la banlieue de Managua afin de trouver la route qui mène à Granada. Comme dans toutes les grandes villes du coin c'est un peu compliqué pour le cyclorandonneur que je suis... Enfin, je m'en tire sans même une égratignure et sans même avoir insulté qui que ce soit... Exploit : sérennité, calme et stress sur la selle... J'hésite même à me venger de tous les frolages par des camions en roulant moi-même sur d'autres camions... Oui ! Parfaitement ! Mais bon, je suis grand seigneur et je n'en fais rien.


Enfin, je sors de l'aglomération Managuoise et me dirige, toujours contre le vent, et en montant, vers Granada.
Deux heures plus tard je suis à Granada. L'un des aspects très chiants de cette journée vient de ma hâte à arriver sur Granada. En effet, c'est ici que je dois prendre un bateau qui ne rallie Ometepe que deux fois par semaines. Le bateau part à 14H00 et je suis en ville à 13H00. Mission accomplie ! Sauf que... Sauf que Granada, au vue de ce que je traverse pour me rendre au port, a l'air très très jolie. Bien plus que Leon... Je suis un peu déçu de ne pas avoir prévue la visite de la ville dans mon programme... Et avec cette histoire de bateau (le prochain est dans 4 jours) je n'ai pas vraiment le choix...



Quoiqu'il en soit je me rends au port où j'embarque pour l'île d'Ometepe. Le voyage dure 4 heures mais dès le début nous voyons au loin notre destination, et notamment l'un des deux volcans de l'île.


Le voyage est plutôt agréable et les lumières de fin de journée sur le volcan vraiment belles.


Je descends dans un hostel d'Alta Gracia, l'un des deux vrais bleds du caillou sur lequel je me trouve. Le lendemain je me fais un petit tour à vélo pour visiter un peu l'île. Les vues du volcan sont à chaque fois plus impressionnantes.


Je croise également quelques animaux. Notamment un cochon-piéton et le fameux oiseau jaune noir marron et blanc que je vois un peu partout depuis le début de mon voyage.


Je découvre également le urraca, splendide oiseau bleu et blanc avec une petite houpette.


Bien sûr, il y a aussi les habitants d'Ometepe, que je croise sur la route ou au bord.


C'est bien gentil tout ça, mais je quitte tout de même Ometepe le lendemain direction le Costa Rica. Je prends donc le ferry pour Rivas, seulement une heure de trajet, mais je n'ai même pas la joie de voyager avec le Che...


La journée de vélo qui s'annonce sera difficile. Le vent est violemment contre et ce ne sont pas les quelques côtes et l'insolente chaleur de fin janvier ;-) qui vont la rendre plus facile... Comme distraction, je croise un serpent corrail (mort...) sur le bord de la route, d'une taille plus que raisonnable.


Je me dis que s'il y en a des morts, il doit aussi y en avoir des vivants, donc : prudence... J'arrive ensuite et enfin à la frontière avec le Costa Rica. Toujours aucun problème en ce qui concerne les formalités.


Me voici donc au Costa Rica. Le plan, à vrai dire, est de tracer sur la Panaméricaine et traverser ce pays en quelques jours pour me rendre directement au Panama. Je reviendrai ensuite en bus depuis Panama City jusqu'à San Jose (la capitale du Costa Rica) où Cécile me rejoindra le 22 janvier pour 2 semaines de vacances à visiter ensemble le Costa Rica.

Bon, malgré mon envie de "tracer", je m'arrête assez tôt, une quinzaine de kilomètres après la frontière, au bout d'une grosse journée contre le vent mais petite en terme de distance parcourue (86 Km). L'étape de ce soir est la ville de La Cruz d'où l'on peut admirer un très beau panorama sur la côte Pacifique de la péninsule de Nicoya.


Je réalise, le lendemain, sur la route, que les paysages de ce "début" de Costa Rica sont plutôt sympas. Je roule entre la côte Pacifique, à environ 20 bornes sur ma droite, et la chaîne de montagne judicieusement appelée Cordillera Central, parce qu'elle se trouve à peu près au milieu du pays qu'elle divise par ailleurs en deux... C'est beau les maths quand c'est bien fait...


Aujourd'hui, je fais encore plus court qu'hier, genre à peine 80 Km (quel faignant !) et je me pose dans Liberia, la capitale de la région Guanacaste. Il faut dire que la ville m'accueille d'une manière que je qualifierais de "ciblée"...


J'imagine les robinets des maisons distribuant du coca au lieu de l'eau, le bonheur quoi ! Bon, ce n'est pas le cas. Ceci dit, subissant une rechute de mon intoxication alimentaire à base de glace pas trop fraîche, je n'ai pas trop d'autre choix que de m'arrêter à Liberia. Malheureusement, l'hostel où je me rends, originalement appelé Hostel Liberia, ne communique pas assez sur la biodiversité peuplant sa literie. Résultat, je me fais bouffer toute la nuit par des insectes que je crains être des puces ou autres parasites... Et, comme je sais que la saga de mes genous vous intéresse au plus haut point, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer une petite photo des dégâts de ces bestioles sur mon genou gauche (rassurez-vous, le droit en a également pris pour son grade...).


Cela ne m'empêche évidemment pas de repartir le jour suivant en direction du sud, mais, il est vrai que se gratter bras, genous et chevilles en pédalant n'est pas des plus pratiques. Je profite néanmoins de la biodiversité sympathique du Costa Rica, soit en observant des oiseaux,




soit en écoutant ce que me racontent les locaux en train de chasser un gros serpent marron (vous noterez qu'ils sont bien équipés et que je n'aimerais pas être à la place du serpent quand ils l'auront trouvé...).


J'en profite pour vous montrer les petites boutiques qui jalonnent mon parcours depuis le Mexique. Ce sont des boutiques familiales qui proposent des boissons (très pratiques, je n'ai pas à en transporter, gain de poids) et des trucs à grignoter. Il y en a à peu près partout, dans les villages, entre les villages, dans les montagnes, etc.


J'arrive à Punta Arenas en toute fin de journée, après une bonne grosse étape (139 Km), toujours contre le vent. Punta Arenas se trouve sur la côte Pacifique, à peu près au milieu du pays. Je repars le lendemain, après avoir acheté un pneu pour remplacer celui de la roue arrière qui commence à donner des signes de fatigue. Je suis bien content de commencer à longer la côte, il faut dire que les plages sont assez jolies, dans l'ensemble.


En plus, en traversant un pont sur la rivières Tarcoles, la présence de nombreux touristes m'alerte sur la présence d'autres vertébrés à peine moins innoffensifs...


Les crocos sont énormes, la plupart mesurent entre 2 et 3 mètres de long et je crois que même dans des zoos je n'en ai jamais vu de si gros... En plus, l'endroit est particulièrement joli.


Je poursuis mon chemin, toujours sous un soleil de plomb, et arrive à Quepos en fin de journée, après une autre longue et fatiguante étape. Je repars de Quepos au petit matin à travers des paysages dont le vert prouve une humidité qui n'a rien à envier à l'Irlande ou La Bretagne... ;-)


Une pause dans un petit hameau au bord de la grande route, quelques photos de fleurs et d'araignées, et me voici reparti.


Bon, j'imagine qu'entre les crocos d'hier et les araignées d'aujourd'hui vous pensez que la nature c'est quand même violent et dangereux. Rassurez vous, la société costaricaine aussi... En tout cas, d'après les journaux...


Successivement, les premières pages de ce journal nous annoncent la mort par infarctus d'un pauv' gars en train de faire du Boogie Woogie avant la prière du soir, la mort d'un autre gars par septuple perforation du corps par projectiles plus durs que lui et, enfin, le meilleur pour la fin, la mort du gars qui a d'abord tué sa copine avant de retourner l'arme contre lui parce qu'il était énervé... Deux remarques : la première c'est que lui n'a probablement pas succombé d'une sextuple perforation (ou alors il vise très mal et a dû beaucoup souffrir), et la deuxième c'est qu'il devait ètre vachement nerveux pour s'énerver comme ça le gars... Enfin...

Je poursuis mon chemin, toujours le long de la côte et profite même de mes pauses pour me baigner... les pieds... sur de jolies plages.


Avant d'arriver à Palmar Norte, mon étape du jour, je sympathise avec un vendeur de pastèques dont les pastèques sont juste divines... Bon, il faut dire que par 38 degrès et presque 100 bornes dans les pattes, on trouve facilement une pastèques bien froide divine... Mais tout de même...


Je vois également un couple de toucan qui braille tout ce qu'ils peuvent au sommet d'un arbre au bord de la route.


Je passe donc la nuit à Palmar Norte et repars le lendemain en direction de la péninsule d'Osa. Même si mon but est de "tracer" le plus vite possible vers le Panama, je prends le temps d'un détour par la péninsule d'Osa qui est, dit-on, magnifique, et regorge, paraît-il, de nombreuses espèces d'animaux sauvages. Ca commence  par des tortues, alors que je ne suis même pas encore DANS la péninsule.


Et ça continue avec une espèce de rapace palmiphile...


Quoiqu'il en soit, après une bonne montée sous un soleil et par une chaleur sueurifère (encore un néologisme) j'entame la descente sur la péninsule qui m'offre au passage un panorama magnifique.


 c'est vraiment, mais alors vraiment très joli.


Je suis à présent sur la plaine et termine cette exellente journée sous un ciel menaçant que le soleil n'arrive plus à percer (ou presque...)



Le vent aidant, une fois n'est plus coutume, je m'avale les dernièrs trente kilomètre en à peine un peu plus d'une heure et me retrouve enfin à Puerto Jimenez où je prends quartier dans un hostel "économico". Je profite de la journée suivante pour faire un petit tour dans les environs de Jimenez afin d'essayer d'apercevoir et photographier quelques animaux sauvages... Euh... Comment dire... ? Bon, si l'on considère les innombrables Bernard l'hermite 

 

et les pélicans

 
comme des animaux sauvages, alors je peux affirmer que mon excursion sur les plages désertes du coin fut un franc et incontestable succès.


Sinon, je capte tout de même quelques oiseaux sur le chemin du retour.


Le lendemain matin, très tôt, je me rends à l'embarcadère

 
afin de prendre une barque pour rejoindre la civilisation de l'autre côté de l'eau, à Golfito. C'est joli aussi en arrivant sur le port de Golfito.


Une petite hirondelle est même là pour m'accueillir.


Sur la route qui mène à la Panaméricaine je croise à nouveau un petit alligator tranquille dans sa mare au bord de la route.


Les paysages le long de la Panaméricaine sont toujours aussi sympas et verts.


Vers midi je suis enfin à la frontière avec le Panama. La sortie du Costa Rica est plutôt rapide mais, malheureusement, je me retrouve derrière le contenu touristique et vaguement humain  d'un bus de touristes. Résultat, le passage de la frontière me prend en tout 2 heures. Je suis dégoûté de ce retard. En effet, je suis actuellement un peu pressé par mon obligation d'être de retour à San Jose le 21 janvier, dans environ une semaine. Comble de malheur (enfin, n'exagérons rien, je suis déjà au Panama et à part une glace pas très fraîche au Honduras, il ne m'est rien arrivé de facheux...), à peine sors-je des bureaux de l'immigration panaméenne qu'un torrent s'abat sur la région et, accessoirement, sur moi... Comme je n'ai pas vraiment le choix, je me résigne à affronter la pluie pour atteindre la ville de David ce soir.

Après 2 bonnes heures et demi à alterner entre le pluie et le soleil, je suis à David, dans un autre hostel economico. La fille qui est de service ce jour là me saoule un peu, mais bon, je fais preuve d'une patience et d'une sagesse digne d'un sage de 36 ans et je ne finis même pas par l'insulter comme cela m'aurait bien soulagé de le faire...

L'évènement du jour suivant, outre les 154 kilomètres parcourus (contre le vent sur une bonne partie...) est le tournoi de lasso auquel j'ai le plaisir d'assister au bord de la route seulement une cinquantaine de kilomètres après David. Les gens sont très sympas avec moi et l'un des organisateurs me propose même d'essayer un de leurs chevaux. Je refuse évidemment cettre gentille mais périlleuse invitation ne sachant absolument pas manier le lasso et ayant toujours en mémoire le souvenir de galops effrayants au Mexique en 2006 lors d'une balade supposée peinarde. Les compétiteurs, quant à eux, sont d'un niveau excellent et certains mettent à peine 3 ou 4 secondes pour attraper les pauvre veau effrayé que l'on vient de lacher devant lui.


Je repars tout de mème assez vite car je souhaite parcourir un maximum de kilomètres aujourd'hui. Mission accomplie en toute fin de journée, de nuit, lorsque j'arrive à Bisvalles, un peu en retrait de la Panaméricaine et où je me pose pour la nuit.

Les deux jours suivants sont tellement consacrés au vélo que je ne prends pas vraiment le temps de prendre des photos si ce n'est quelques oiseaux sur une plage...


Au terme de la première journée je suis à Penonomé, une ville assez importante du Panama. Au terme de la deuxième, objectif atteint, je suis à Panama City.


Malgré tout, il me faut affronter une ultime épreuve : Le Pont des Amériques. 

 
C'est le pont qui traverse le début du canal, avant même le port, du côté Pacifique. Il est évidemment énorme mais ne possède pas la fameuse bande d'arrêt d'urgence si sécurisante sous ces latitudes si généreuse avec les documents officiels type permis de conduire... Heureusement, il possède un trottoir protégé par un muret, ouf ! Merde, le trottoir n'est pas vraiment assez large pour que je puisse rouler dessus avec le vélo. Marcher à côté du vélo n'est pas une option non plus. La seule solution pour moi est de marcher en arrière en tirant le vélo, et même comme ça je frotte souvent contre les bords...




Et comme si cela ne suffisait pas, au bout d'environ un tiers du pont, le trottoir se termine de manière plutôt abrupte. Je dois passer le vélo de l'autre côté du muret, sur la voie de droite de la chaussée, à un moment sans traffic et enfourcher ma bicyclette en espérant que je ne vais pas me faire écrabouiller par un camion ou un bus si près du but, ce serait trop bête... ;-).

Contre toute attente et au mépris le plus total des probabilités, je survis à cette épreuve et entre dans Casco Viejo, le quartier touristique et historique de Panama City. Je croise alors un couple de français qui sont eux-mêmes en voyage à vélo... Mais comme ils sont un peu relax, ils le font en vélo couché. Après qu'ils m'aient aidé à trouver mon hostel je les rejoins pour faire plus ample connaissance.

Il s'agit de Pierre et Laure, deux jeunes gens bien sympathiques qui sont partis il y a une dizaine de mois pour un voyage d'environ 3 ans autour du monde sur deux vélos couchés. Pierre ne manque pas de m'expliquer les incomparables avantages du vélo couché... Ca donne envie d'essayer. Il se trouve qu'il sont sur un projet similaire à celui que Richard et moi avions démarré en 2004 pour notre Paris-Shanghai à vélo. Vous pouvez retrouver tout cela sur leur site : http://enviroulemonde.fr .



Je passe le jour suivant à visiter Casco Viejo et son architecture coloniale délabrée et en réfection depuis une dizaine d'année.



Le panorama sur le quartier des affaires me fait réaliser à quel point l'économie du pays se porte bien...


C'est très joli tout cela mais même si le Panama semble aujourd'hui profiter des retombées économiques faramineuses du canal et même si cela se ressent dans le niveau de vie général, notamment à la campagne, il y a encore un paquet de quartiers très très pauvres sur la capitale, y compris juste à côté de Casco Viejo.

Je visite également le canal de Panama, l'un des buts de mon voyage. Je dois avouer que je ne suis pas déçu. Le musée, la terrasse pour observer les bateaux passer, tout cela est très bien organisé. J'y apprends une foule de choses très intéressantes. Saviez-vous, par exemple, que les chantiers navals respectent une norme maximale pour construire les bateaux qui devront emprunter le canal, un norme appelée Panamax. La longueur maximum d'un bateau Panamax est de 294,1 m et, plus important, sa largeur : 32,3 m. Or, si la longueur de l'écluse que je visite (Miraflores) est de 320 m et laisse donc de la marge pour ouvrir les portes, la largeur de cette écluse est de 33,53 m. Ce qui signifie que lors du passage d'un bateau Panamax dans cette écluse, il reste environ 60 cm de chaque côté pour pas que le bateau ne frotte contre les bords de l'écluse... Et moi qui me plaignait avant-hier sur le trottoir du Pont des Amériques...



Ils construisent actuellement un autre jeu d'écluses plus grandes qui, à partir de 2014 (ou 2016, je ne sais plus) permettront le passage de bateaux de la norme Post Panamax qui pourront transporter trois fois plus que les bateaux Panamax ! Mais je ne vous ai pas expliqué le pourquoi des écluses. Eh bien, il se trouve que le lac artificiel que les constructeurs du canal ont créé se trouve à 23 m d'altitude. Il faut donc monter les bateaux de 23 m au dessus du niveau de la mer et les redescendre une fois le lac franchi. Il y a donc trois jeu d'écluse de chaque côté, Pacifique et Atlantique. Comme le disait en plaisantant le commentateur du musée, les bateaux ne passent pas à travers l'isthme de Panama, mais par dessus...

En tout cas, je ressors ravi de cette visite.

Le lendemain je prends le bus pour San José et me retrouve encore à poireauter à la frontière, cette fois-ci faisant moi-même parti du "contenu touristique et vaguement humain" d'un bus... Une heure et demie plus tard je suis de nouveau au Costa Rica où je prends un autre bus pour San Jose où je suis en fin de journée. J'y attends tranquillement Cécile qui débarque demain. Comme pour New-York en octobre, je ne vous raconterai pas nos vacances en amoureux mais je vous mettrai peut-être quelques photos la prochaine fois (pas le temps aujourd'hui !).

Cécile repart le 22 janvier au matin après 2 semaines sur place et moi je prends le soir même un autre bus en direction de Guatemala city où je suis le surlendemain après une nuit d'étape sur Managua. De là j'enchaîne par un bus pour Huehuetenango où je dois passer une autre nuit. Le lendemain, hier en fait, c'est un autre bus (bloqué environ 5 heures par un barrage de paysans refusant l'installation d'une mine qu'ils jugent polluante dans leur région) pour la frontière avec le Mexique. 2 microbus plus tard, à 23 heure d'une (inter)minable journée, je suis enfin à San Cristobal de las Casas, dans l'hostel où je m'étais rendu mi-décembre. Je viens de remonter en trois jours ce qui m'avait pris environ un mois et demi à descendre en vélo, ça fait un peu drôle mais je suis somme toute content d'être de retour dans cette magnifique et sympathique ville de San Cristobal.

Au programme : demain je reprends le vélo en direction de la côte atlantique pour une remontée vers le nord du pays avec pour but d'entrer aux Etats-Unis autour du 1er mars, soit environ 2000 bornes sur une vingtaine de jours, ça devrait le faire...


En attendant, je vous souhaite pleins de bonnes choses.

à +