Bienvenue sur le blog du gars Yoyo sur son vélo !

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jeudi 5 mai 2011

LA CAAAAALIIIIIIIFOOOOOOORNIIIIIIIIIIIE (Paroles de Julien Clerc - musique de Roda Gil...)

Salut salut,

Bon, il semble qu'en faisant quelques nécessaires corrections, j'ai effacé le début de ce message... Ca me saoule un peu de tout écrire de nouveau... Vous vous contenterez donc d'un résumé (pour le début, of course) et des photos...

Donc, je suis reparti de Kanab à travers de jolis paysages en direction de Page où j'ai retrouvé le lac Powell.

Photos !!!










Ah oui, dans le processus, je suis entré en Arizona...

Bon, ensuite je me tape une grosse montée pour arriver à Grand Canyon où je me prends une grosse claque tellement c'est impressionant. F-A-B-U-L-E-U-X !

Photos !!! tintintiiiiinnnnn !!!






Et un oiseau pour Flore...


Après quoi j'emprunte la Route 66 avant d'entrer au Nevada et retrouver le fil de mon récit.



C'est évidemment un casino qui m'accueille... Affichant d'ailleurs certaines valeurs immuables de ce joli pays... (traduction, pour ma mère et Florence : "Dieu bénisse nos forces armées")


Il faut dire, il vaut mieux pour Dieu que cela se fasse dans ce sens là, parce que, entre nous, quand ce sont les forces armées américaines qui bénissent quelqu'un, elles ne font pas dans la dentelle... Un porte avion, on balance le béni à la mer et hop, l'affaire est réglée... (et oui, après les néologismes et autres calembours "vertigineux", dixit Wilfried K, voici les références postochroniques... C'est nouveau, cherchez pas, je viens de les inventer...).

Bref, en traversant Boulder City, je croise un Goldorak bien étrange. Il a la tête de Goldorak mais le corps n'a rien à voir... ça me scie tout de même de voir le "plus grand des robots" (dixit Bernard Minet) à Boulder City, Arizona...


M'enfin...

Je trouve ensuite un coin bien tranquille, entre la piste cyclable et la voie ferrée, et pas loin de la grande route, pour planter ma tente et passer une bonne nuit avant Vegassssssssssss...


Bon, aujourd'hui est un autre "grand jour". Aujourd'hui j'arrive à Las Vegas. En fait, je ne suis pas très loin. En poussant un peu, j'aurais même pu arriver hier soir dans cette autre ville qui ne dort jamais, mais il paraît que les prix des hotels grimpent de manière totalement déraisonnable durant le week-end... Et hier, c'était samedi... C'est pourquoi j'ai planifié mon arrivée à Vegas aujourd'hui : dimanche... Pas con le mec...

Je franchis un petit col et suis rapidement en vue du strip, ce fameux boulevard le long duquel sont amassés les casinos les plus insensés les uns que les autres.


Enfin, avant d'arriver dans le centre, je dois encore franchir quelques échangeurs autoroutiers assez sympas...


Quoiqu'il en soit, je parviens sans trop de bobos à rejoindre le fameux strip.



Comme il est encore tôt, je décide de tourner un peu en ville avant de me rendre à mon hostel. Je peux ainsi admirer le Bellagio est son bassin aux fontaines impressionnantes,



quelques autres casinos bien kitchous et, bien sûr, le fameux Paris et sa Tour Eiffel à l'échelle un-demi.


Je me sens un peu à la maison...

Je me rends ensuite à mon hostel qui se trouve dans le "centre historique" de Las Vegas. Comme ça on pourrait croire que c'est sympa... Mais en fait, il s'agit du quartier des chapelles où l'on se marie à la va-vite et des sex shops... Bon, à 17 USD la nuit (14 Euros), je ne vais pas faire le difficile.

Je retourne en fin de journée dans le centre, sur le strip en fait, et atterris par le plus grand des hasards dans le casino O'Sheas.



 Un tournoi de poker à 45 USD vient de débuter. Ils ne sont pas nombreux, une dizaine de participants seulement, mais comme ils acceptent les retardatères jusqu'à la fin du premier niveau, soit 20 minutes, je m'inscris donc à ce tournoi. Manque de bol, comme justement il ne sont que dix, je dois encore attendre que quelqu'un se fasse sortir pour entrer dans le tournoi, c'est la procédure ici... Quelques minutes plus tard, un malheureux se fait sortir et je peux ENFIN m'asseoir à mon premier tournoi de Vegas. Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire le déroulé de tous les tournois auxquels j'ai participé durant mes 5 jours à Las Vegas, d'abord parce que ce serait trop chiant pour vous, et ensuite, parce que je ne m'en souviens évidemment pas... Quoiqu'il en soit, pour le coup qui vient, mon premier tournoi mérite tout de même que je m'y attarde un peu.

Je reprends donc au moment où je prends place dans le tournoi. Je laisse passer quelques mains inodores avant de suivre une big blind non augmentée avec une ridicule paire de deux... Le flop tombe : 2 - 6 - 2 . Sur la première main que je joue lors de mon premier tournoi à Vegas, je viens de flopper un carré de 2. La suite est encore plus drôle. deux personnes qui parlent avant moi parient leur tapis. En voyant le premier, que je couvre, je suis désolé pour lui car même s'il ne le sait pas encore, son tournoi vient de s'achever avec ses mots : "All in"... Bref, je floppe un carré sur ma première main et récupère deux tapis... La classe intégrale quoi ! Bon, au final, je termine troisième et fais donc la bulle puisque seuls les 2 premiers sont payés : En même temps, je m'en fiche un peu, parce que, dès le premier soir, j'ai déjà mon "anecdote de Vegas"...

Je ne vous dirais pas combien j'ai perdu, ou gagné, ou surtout perdu... mais ma plus grande victoire restera de n'avoir pas dépensé plus que le budget que je m'étais fixé, ce qui est déjà très bien...

Ceci dit, à part des tournois de poker je n'ai pas fais grand chose d'autre sur place. Un petit tour photographique de nuit, parce que quand même, Vegas est surtout une ville nocturne, et je rentre à l'hostel, ou je vais jouer un tournoi.



Evidemment la ville est d'un kitch absolu, mais les locaux ne sont pas mal non plus...


Je visite également le Ceasar's Palace qui ressemble un peu à une ville dans la ville tellement il est gigantesque.



Et finalement, le vendredi matin, je quitte Las Vegas en direction de Los Angeles. Je profite de cette journée de vent de l'est pour engranger le maximum de kilomètres car je sais très bien que ce répit ne va pas durer et que le vent d'ouest ne va plus me lâcher jusqu'à la côte. En sortant de la ville je passe devant le Luxor, que je n'avais pas encore vu, et apprécie son kitch à sa juste valeur...


Pour le coup, en terme d'orientation, ce n'est pas trop compliqué de quitter Las Vegas... C'est tout droit...


Rapidement, j'atteins la limite du Nevada et de la Californie.


Je parcours 130 bornes et me tente pas trop loin de l'autoroute, mais tout de même assez en retrait pour être bien discret. Le lendemain je continue vers l'ouest, en passant par Baker. Je ne sais pas pourquoi, mais il semble qu'il y ait un truc à Baker, un peu comme à Roswell, avec les estra-terrestres...


Et je continue avec une énorme côte entourée de paysages très semblables à ceux que j'avais pu observer en Iran et au Pakistan, notamment près de la frontière afghane.


Malheureusement, une fois le col franchi, ça ne redescend pas vraiment, mais en plus le vent redouble et devient un sérieux problème. Je n'avance plus qu'à 12 à l'heure alors que je force comme un dingue sur mes pédales et que je suis en légère descente. Malgré tout, ne trouvant pas d'endroit satisfaisant pour poser ma tente, et redoutant également le vent qui est cette fois-ci proche de la tempête, je choisis de poursuivre jusqu'au prochain village où je trouverai un motel afin de passer la nuit à l'abri. Vers 22h, j'arrive enfin à Yermo, un village près de Barstow. J'y trouve un motel et m'y écroule totalement vidé par le titanesque combat que je viens de mener contre le vent. Pour info, le vent, d'ouest, donc de face, est à 60 à l'heure avec des rafales à 100...


Le lendemain, le gars du motel a la gentillesse de m'emmener en pick-up à Barstow. Comme le vent est toujours aussi fort, et comme mes jambes sont toujours aussi vides, je tente de faire du stop. Je passe donc une bonne partie de ma journée au pied d'un feu rouge qui menace à tout instant de me tomber dessus, rapport à la tempête... Malheureusement, je fais chou blanc et me retrouve à finalement tenter le camping. Il faut dire que le vent se calme un tout petit peu en soirée.

Le lendemain matin, j'entrevois une fenêtre pour m'échapper de Barstow car le vent a baissé d'intensité et mes jambes vont mieux. Je prends donc la route et déchante assez rapidement. Quoiqu'il en soit, je tiens vraiment à sortir de cette vallée et arriver dans la banlieue de Los Angeles ce soir. Notamment parce que m'y attend le cousin de Sabine. Je pédale donc comme un damné et parvient à me hisser en haut du dernier col avant d'entamer la descente que même le vent ne peut m'empêcher de dévaler à toute vitesse. Arrivé en bas j'ai la bonne surprise de m'apercevoir que le vent ne souffle presque pas de ce côté-ci, et tant mieux !

Il me faut encore traverser quelques zones industrielles avant d'arriver sur Corona, le bled où vit le cousin de Sabine : Ivan Ostarcevic, policier de son état. Comme il habite de l'autre côté et bien en dehors de la ville, et comme je viens de parcourir plus de 150 bornes, dont une bonne partie contre le vent, je ne peux plus trop me dépêcher et j'arrive donc chez aux à 22H30... Cela ne fait rien, je suis reçu comme si j'étais un membre de la famille.

Le lendemain je me repose, car je le vaux bien, et surtout, je le mérite bien. Et le jour suivant, je vais visiter Los Angeles. Enfin... plutôt Hollywood, car c'est là que je passe le plus de temps, sachant que le centre ville de Los Angeles n'a pas un intérêt extraordinaire. Ceci dit, les étoiles sur le trottoir ce n'est pas non plus inoubliable, mais bon, je suis content d'en voir certaines...



Et puis, évidemment (comme dirait France Gall), j'en profite pour mitrailler la colline...


Un petit coucou à Shrek, grandeur nature, et me voici reparti en direction du centre ville.



Je traverse un joli petit parc avec de nombreux canards


et même des colibris...


Je passe ensuite rapidement dans le centre avant de rentrer chez Ivan.


Vous voyez, rien de fatal...

En tout cas, je viens de passer deux jours bien sympas chez les Ostarcevic de Californie et je suis vraiment enchanté de l'accueil qui m'a été réservé.


Ivan, c'est le gars mastok avec ses deux filles et sa femmes sur la photo. Il a été joueur de basket professionnel en Croatie, en Israël et je ne sais plus trop où. Maintenant il est flic à Covina, une petite ville de la banlieue de Los Angeles. D'après lui, ça se passe bien... Tant mieux, non ?

Le jour suivant, je quitte cette sympathique famille pour une étape à travers la banlieue sud de L.A. Il semblerait que j'aie bien choisi mon itinéraire car j'ai manifestement évité les quartiers craignos... Tant mieux, non ?

Et le soir je suis à Venice, tout près de Santa Monica, tout près de la plage également. Mon hostel est pourri et crade (et pourtant, je vous assure que mon seuil de tolérance est très ouvert...) mais comme il n'est pas cher, je ne dis rien...

Et le lendemain je repars, le long de la plage,


toujours contre le vent, en direction de Ventura. Ce n'est pas très loin, mais j'y ai trouvé un hôte Warmshowers (vous vous rappelez ? Le site des gens qui soutiennent les cyclorandonneurs en les hébergeant gratos...). Je suis chez Dan et sa femme en début de soirée. Ils sont, comme toujours avec Warmshowers, très sympas. Lui est à la retraite et elle est artiste peintre. Après le bon repas qu'ils m'ont concocté, c'est dodo car demain j'ai encore pas mal de bornes...


Le lendemain matin, Dan propose de m'accompagner sur une trentaine de kilomètres. C'est très gentil de sa part et c'est une très bonne idée car il peut ainsi me montrer les raccourcis et les pistes cyclables. En plus, comme il roule assez vite avec son vélo couché, cela me pousse à forcer un peu sur les pédales et il en résulte un avalage des 30 premiers kilomètres de la journée, contre le vent, toujours, en moins d'une heure et demie. Il fait ensuite demi-tour et me laisse avec mon pote Eole...


Mais bon, il est encore tôt et il ne me reste qu'une grosse centaine de bornes, donc, ça devrait aller. D'autant qu'en cours d'après-midi, le vent tourne complètement et se met à me pousser... Sensation divine... Côté paysages, je suis sur une route qui longe la voie ferrée le long de basses montagnes verdoyantes qui plongent dans l'océan Pacifique. On peut dire qu'il y a pire pour faire du vélo. Surtout qu'il fait beau !

En toute fin d'après-midi, je suis chez Joe Serna et sa femme, à Buelton. Tout comme mes hôtes d'hier, ils sont charmant et me traitent également très très bien. Joe met tout son atelier à disposition pour me permettre de refaire une jeunesse à ma bicyclette. Que du bonheur ! En plus, comme il est électronicien, il me répare même le dock de mon Archos qui était un peu cassé... Trop d'la balle. Et le lendemain matin, je quitte la famille Serna en la remerciant chaleureusement pour ce superbe accueil.


Aujourd'hui, c'est encore une grosse journée en termes de vélo et de kilomètres. En effet, déjà que l'étape en elle-même est supposée être assez longue, voilà que les ponts et chaussées s'en mêlent en m'interdisant, ainsi qu'aux autres cyclistes (mais ça je m'en fiche un peu... ;-) l'accès à la route principale sur différents tronçons. Je dois donc maintenant emprunter des routes secondaires qui, si elles ont le mérite d'être plus jolies, n'en sont pas moins plus longues. Me voici d'ailleurs au milieu des vignobles, à passer devant d'innombrables exploitations où l'on propose invariablement des dégustations de pinard...



Vous noterez qu'ils sont sympas quand même avec les derniers "testeurs"... Ils leur laissent une demi-heure complète pour regagner leur voiture, trouver les clefs, s'apercevoir que ce n'est PAS leur voiture, finalement retrouver LEUR voiture et essayer de regagner la sortie du parking... Moi je vous dis que c'est pas gagné tout ça...

Enfin, je continue mon long mais bucolique périple en direction de Los Osos où m'attend mon troisième foyer Warmshowers en autant de jours. J'y suis en fin de journée, une fois de plus, complètement vidé. Il faut dire que ces derniers temps, jenchaîne les étapes un peu Olé Olé... Heureusement, le couple qui me reçoit, George et sa femme, sont encore plus aux petits soins pour moi que les précédents, et ce n'est pas peu dire. Ils m'apprennent également que la route qui mène vers le nord, le long de la côte, celle que je souhaite emprunter, notamment parce que tout le monde me dit que c'est magnifique, eh bien cette route est fermée pour cause de glissement de terrain. Heureusement qu'ils me le disent parce que ça ne m'aurait pas plu d'avoir à faire demi-tour après une grosse journée à lutter contre le vent...


Ah oui, j'allais oublier, dans la chambre qu'ils me prêtent pour la nuit, il y a ça  :


Ca me rappelle Vegas... ;-)

Je repars donc pour deux nouvelles étapes contre le vent en direction de Monterey. La sortie de Los Osos est bien jolie.


Je dis "deux étapes" parce qu'à part la bonne montée du début de la première journée, le reste est vraiment similaire dans ces deux étapes. Je roule contre le vent, dans un bassin sédimentaire, le long d'une rivière qui descend insensiblement vers Monterey. D'ailleurs, plus l'on s'approche de Monterey, plus les champs deviennent évidents dans le paysage.


Et puis plus tard dans la journée, juste avant d'arriver à Seaside, chez mes nouveaux hôtes Warmshowers, je franchis un seuil kilométrique symbolique pour moi. en effet, mon compteur finit par indiquer 19211 Kms au total. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup... Ca veut dire que j'ai dores et déjà parcouru une plus grande distance que lors de mon dernier voyage à vélo lorsque, jadis, je ralliai Paris et Shanghaï sur une ruine que j'osais appeler un vélo... En tout cas, je suis content et pas peu fier...


Peu après, je débarque chez Nicholas et Kathie. Une fois n'est pas coutume, ils sont jeunes ! C'est un couple de jeunes américains originaires du Wisconsin. Ils sont résolument écolos et à l'opposé de l'image que l'on se fait des citoyens américains en général, au niveau des comportements consuméristes je veux dire...

Ils m'accueillent évidemment très bien et je profite de leur gentillesse pour me prendre un jour de repos bien nécessaire. D'où le temps pour écrire ce message.


Au programme des jours qui viennent :

Je repars ce matin en direction de San Francisco avec une dernière étape chez des hôtes Warmshowers à Santa Cruz ce soir. Demain soir je serai donc à San Francisco où Cécile me rejoindra samedi en fin de journée. Ensemble on va visiter la ville pendant quelques jours, et nous louerons ensuite une voiture pour aller visiter les parcs de Yosemite, Death Valley, Sequoïa et le Lac Tahoe. Tout un programme... Ensuite, le 21, Cécile repart et c'est là que ça commence à s'accélérer... En effet, mon visa expirant le 26 mai, je devrai faire très vite. Comme je veux tout de même voir Yellowstone, je vais devoir prendre un bus juste après le départ de Cécile, rouler deux jours sur place et reprendre un bus en direction de Vancouver où je serai le 26. Ensuite, je roulerai tranquillement à travers les Rocheuses canadiennes en direction de Calgary. D'ailleurs, si tout se passe bien, je devrais même revoir mon pote Antoine qui sera en train de planter des arbres dans la région. Enfin, vers le 15 juin, depuis Calgary, je prendrai un dernier bus en direction de Montréal où je prendrai mon avion pour Paris le 19 juin (arrivée le 20 juin... ;-). Enfin, je vous raconterai graphiquement tout cela en temps et en heure...

En attendant, plein de bonnes choses pour vous tous.

Tiens, et puis voici une mise à jour de mon parcours...