Bienvenue sur le blog du gars Yoyo sur son vélo !

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samedi 19 mars 2011

15 KILOKILS ET DES PETITS HOMMES VERTS...

Et c'est reparti !

Je vous avais laissé chez mon pote Keith et ses nombreux animaux. Avant de le quitter pour de nouvelles aventures, j'ai même la chance de topper un green jay en photo, ce dont je ne suis pas peu fier... En même temps, Keith nourrit la moitié de la population aviaire de son comté...


Je quitte donc Keith en le remerciant de son extraordinaire accueil et prends la route en direction du nord. En théorie, si Eole est mon ami, je serai demain sur San Antonio. En attendant, je roule tranquillement à travers le long d'immenses ranchs entourés de clotures interminables. C'est tout plat, mais Google Maps est formel : ça grimpe tout doucement. Et après tout, c'est un peu normal : je m'éloigne de la côte et me dririge vers les Rocheuses (encore très loin, certes, mais tout de même...). Je continue de croiser des animaux, que ce soient des tortues,


des grenouilles,


ou des animaux encore plus typiques du coin comme des zèbres et des antilopes... !!!


M'enfin...
Quoiqu'il en soit, le vent est clairement avec moi et en dépit d'un départ assez tardif, je me mange un petit 163 bornes et arrive en toute fin de journée dans la charmante petite ville de Three Rivers. Enfin, charmante... Je vous laisse juge...


Je laisse donc une distance de sécurité entre la rafinerie et moi et trouve un patron de camping (que pour les camping-cars, comme la plupart des campings ici...) plutôt sympa puisqu'il me laisse planter ma tente gratos sur un petit coin d'herbe qui traînais par là...

Le lendemain, je repars en direction de San Antonio. Le vent est encore de la partie et je file comme une flêche vers ma destination du jour. Résultat, je suis dans le centre de San Antonio vers 16 H. Cela me permet de visiter un peu.


et surtout de me rendre directement sur la place où se trouve THE attraction du coin : Fort Alamo. Eh oui, chers amis ! Le saviez-vous ? C'est à San Antonio que se trouve le fameux Fort Alamo où périt le non moins fameux Davy Crockett. Je visite l'endroit et réalise que c'est vraiment quelque chose d'important ici. Ce qu'il reste du fort est tout petit et se trouve en plein centre ville de San Antonio.


Ici aussi, la nature est présente, notamment les oiseaux, et le fameux Cardinal.


Je me dirige ensuite vers le nord-ouest de la ville afin de me rendre chez Andrea, mon nouveau contact Warmshowers. Andrea a fait un voyage à vélo avec un ami il y a quelques temps et depuis elle est inscrite sur Warmshowers.org... Le problème c'est qu'entre temps elle n'habite plus chez elle... Qu'à cela ne tienne, elle me propose de m'héberger chez sa soeur chez qui elle squatte en ce moment. C'est ainsi que je me retrouve à squatter moi-même un canapé dans une petite maison de la toute proche banlieue de San Antonio (celle d'où il faut zoomer un certain nombre de fois pour savoir où je me trouve... ;-). Andrea est très sympa. Elle est la preuve que, politiquement, il y a tout de même de l'espoir aux Etats-Unis, même si ce n'est pas gagné...


Je la quitte le lendemain en la remerciant, bien entendu, et me dirige vers le nord-est. Quelques miles plus tard j'ai la bonne surprise de passer devant le barbecue le plus mauvais du Texas ! No kidding...!


Le patron m'explique que puisque tous les autres restaurants affirment être les meilleurs, eux ont décidé de se déclarer les pires, histoire d'être un peu originaux... Malheureusement, ils est encore trop tôt et je n'ai pas l'occasion de goûter leur viande... Tant pis. Je poursuis tranquillement ma route et atteint Fredericksburg, ancienne colonie allemande... Auriez-vous deviné ? ;-)
J'y croise un cycliste très très sympa... Et pour cause...


Comme il me reste un peu de temps avant la tombée de la nuit, je reprends la route et croise cette fois-ci un animal que je qualifierais de vraiment impressionnant... Enfin, ce sont surtout les relations extra-conjugales de sa vache préférée qui doivent être impressionnantes...


Et je termine finalement ma journée de vélo sur le terrain d'une ferme, à deux pas d'un café concert perdu au milieu de la campagne texane. C'est typiquement le genre d'endroit où pourrait jouer La Gargote. C'est d'ailleurs assez étrangepour moi de me retrouver dans un endroit culturel comme celui-ci alors que je me trouve dans une région dont la réputation est un peu à l'opposé de cela. Je vous rappelle que je suis sensé me trouver chez les rednecks texans, supposément racistes et même consanguins... Au contraire, depuis mon entrée au Texas je n'ai eu que de très bons contacts avec les gens du coin. J'en veux d'ailleurs pour preuve le couple que je rencontre dans ce café : Franck et Alice, qui m'invitent à leur table et m'offrent même le repas. Repas que nous passons à discuter autour d'excellentes crevettes de Louisiane.


A noter également dans ce bar la présence d'un exemplaire, surement très cher, du premier single d'Elvis Presley.

 
Le lendemain, je reprends la route en direction du nord-est et de la ville de San Angelo que je compte atteindre en fin de journée. Il fait toujours aussi beau (que du soleil depuis le Mexique...) et je traverses des villages assez typiques du sud-ouest...


 On pourrait même se croire dans un western parfois...


D'autres fois, je me demande si c'est Lucky Luke ou Obelix qui est passé par ici.


Et sinon, au niveau de la route, je dois avouer que l'on peut difficilement se perdre... Ou alors, c'est qu'on le fait exprès...

Le soir, je suis à Knickerbocker, juste au sud de San Angelo, chez Lee Dunn et sa femme. Ce sont encore des hôtes Warshowers. Ils vivent à la campagne dans une superbe maison de bois dont ils ont décoré l'intérieur et qui me rappelle la maison des parents d'Antoine, à La Tuque, au Québec. Lee et pilote d'avion, il est très sympa et fait du vélo couché. Sa femme est très cool également et j'ai même le droit à un air de flute de sa part. Eux aussi me donnent de l'espoir concernant les Etats-Unis. Ils sont tout Bio et lisent des magazines a priori plutôt subversifs...


Enorme bonus, ma chambre donne sur une baie vitrée qui elle-même donne sur leur terrain. Et sur leur terrain se baladent des biches...

 
Je les quitte le lendemain matin en les remerciant chaleureusement et prends la route du nord-est, direction le Nouveau Mexique où je serai dans 2 jours. Cette fois-ci, le vent est plutôt contre et je lutte toute la journée sur des routes un peu monotones pour ne même pas atteindre les 100 kilomètres... Quelle misère !
Mais, alors que je cherche une ferme où planter ma tente, je réalise que 1) il n'y a pas de fermes, que des ranchs à perte de vue, mais pas de fermes, et 2) le vent a tourné. Je suis maintenant poussé, pour ne pas dire projeté par un vent puissant et continue. Je décide donc moi aussi de continuer, de nuit, et ce pendant trois heures jusqu'à la grande ville suivante, c'est-à-dire à 85 kilomètres de là. J'arrive donc à Big Spring vers les 21H30 et dois me contenter d'un Motel pas trop cher (mais tout de même...) car à cette heure ci, en ville de surcroît, ça me paraît compliqué de trouver mieux...

Evidemment, le lendemain est un autre jour... C'est le moins que l'on puisse dire... Le vent a encore tourné et souffle encore plus fort qu'hier soir. Résultat : les tempêtes de sables annoncées par les services météos se concrétisent dès le matin. C'est un peu déroutant, au sens propre, surtout que je prends le vent de côté...


La journée se résume donc à une lutte acharnée pour enchaîner les kilomètres lentement dans le vent et la poussière. Un vrai cauchemar. En milieu d'après-midi ça se calme un peu et j'en profite pour avancer un peu et atteindre finalement Brownfield. Je trouve une jolie maison entourée d'un parc avec des chevaux et des ânes nains.


Les amis des animaux étant mes amis, en général, je n'ai aucun mal à convaincre le proprio de me laisser camper dans son jardin. C'est un médecin qui part peu après à l'hosto afin de soigner des patients en galère.

Le lendemain matin, c'est sa femme, rentrée assez tard la veille et que je n'ai pas encore rencontré, qui m'offre le petit-déjeûner et un sandwiche pour le voyage. Encore des gens charmants...


Et je repars vers l'est. Le vent s'est calmé, et c'est tant mieux... Autant pour lui que pour moi... C'est vrai quoi ! C'est pas bien d'être tout énervé comme ça le vent, hein...? Quoi de notable aujourd'hui... Ah oui ! La route est droite, un peu comme les jours précédents...


Je longe des champs ronds jonchés de puits de pétroles... Eh oui ! On est quand même au Texas !


Et aussi, je passe par Tokio, comme ça, histoire de me changer un peu les idées... ;-)


Enfin, j'entre au Nouveau Mexique. En fin de journée je suis en vue des montagnes qui bordent la vallée où se trouve Roswell. Ces montagnes se trouvent à 150 Kms et elles se détachent admirablement bien sur l'horizon.


UN fermier m'autorise du bout des lèvres à camper au bout de son champ, mais bon, l'essentiel est là, je suis tranquille pour la nuit. Seulement, le lendemain, je ne suis pas tout à fait seul.


Finalement, je deviens bon pote avec le cheval. Et je repars en direction de Roswell. Je croise quelques biches



et un couple de cowboys qui voyagent à un rythme très très lent. Je suis impressionné.


Ah oui ! J'oubliais, je crois qu'aujourd'hui la route est encore plus droite que les autres jours...

 Quoiqu'il en soit, je suis à Roswell en tout début d'après-midi. Je m'installe dans un motel pas trop cher (mais VRAIMENT, quand même...!). Le lendemain, je visite un peu la ville qui, vous vous en doutez, se concentre sur un sujet unique.


Je visite même le musée du coin mais le regrette presqu'aussitôt : trop de textes et aucun exemplaire de soucoupe volante ou de specimen extraterrestre... La lose intégrale.


Enfin, la palme de la pancarte la plus drôle, selon moi, bien sûr, va à Arby's avec la mention : Aliens welcom (extraterrestres bienvenus... je traduis pour les non anglophones, ce qui se résume à peu près à ma mère...).

 Tout de même... Ces ricains...


Bon, le jour suivant, je reprends la route en direction de Ruidoso, petite ville de montagne. A part les routes de montagnes assez agréables car la pente n'est pas trop forte, l'évènement notable de la journée est le passage des 15000 Kms (15 Kilos Kilomètres, tout de même). Ca fait toujours plaisir de voir que, tout de même, j'avance bien dans ce voyage.


En sortant de Ruidoso, je me trouve un endroit sympa où planter ma tente.


et où prendre mon petit déjeûner façon pub pour barres de céréales.


Et je repars pour affronter les derniers trois cents mètres de dénivelé avant le cols qui se trouve à 2500 m. Je croise d'ailleurs mes premières neiges du voyage.


C'est assez étonnant au vu de la chaleur quotidienne, mais bon... J'imagine que personne ne l'a mise là pour me faire une blague... Ou alors c'est une bonne blague...

Quoiqu'il en soit, la montée vers le col est fatigante, mais jolie.


Je pénètre par la même occasion dans une réserve indienne Apache. Quelques indices culturels m'attendent de l'autre côté, dans la descente, notamment, convernant ces fameux Apaches.


Je me dirige alors vers Alamgordo sur une route que je qualifierais d'assez droite... pas vous ?


On voit d'ailleurs sur cette photo, en arrière plan, le parc de White Sands (maman, Sables Blancs), que je souhaite atteindre en milieu d'après-midi. Ceci dit, avant celà notons tout de même cette pistache géante sur le bord de la route...


et surtout, mon entrée dans une zone d'expérimentation de missiles. True story ! En gros, le parc de White Sands est fermé pendant 2 ou 3 heures environ 2 fois par semaines parce que les gars de la base militaires du coin font des tests avec des missiles et autres avions secrets. D'ailleurs, lorsque l'on entre dans le parc les rangers vous montrent un imprimé avec des photos de différents types de missiles en vous recommandant de ne pas toucher tous types d'objets métalliques que l'on trouverait dans le parc, sous peine d'avoir beaucoup de peine...


Ceci dit, vers les 16 H, je suis dans le parc. Et comme quelques photos valent mieux que de longs discours...


Je trace ma trace dans le sable


 afin de rejoindre l'endroit que l'administration du parc m'a attribué pour camper... C'est pas pratique avec le vélo, mais ça passe quand même...


J'assiste ensuite au coucher de soleil sur ce magnifique parc national.


Le lendemain matin je continue mon marathon photo à travers les dunes et je me régale...


 Pour info, ces dunes se sont formées à partir d'un massif montagneux en forme de gigantesque dôme et dont la partie du milueu s'est affaissée. Aujourd'hui, les montagnes qui entoure cette vallée sont les restes de ce dôme et sont également les principales sources du gyspe qui constitue ce sable blanc. En théorie, le gyspe est soluble dans l'eau, mais comme cette dernière ne peut s'évacuer de cette vallée (rappelez-vous, le dôme effondré), l'eau s'évapore et laisse le gyspe sur place. Entre temps, le ruisselement des montagnes environnantes a charrié encore plus de gyspe... Et le vent, dans tout ça...? Eh bien, le vent, généralement de sud-ouest, déplace les dunes petit à petit vers le nord-est... innexorablement. D'autres questions ???

Et vers midi, je reprends la route en direction de Las Cruces. Je me prends un bonne grosse montée bien bourrine sur environ 30 bornes... Et je redescends en direction de Las Cruces par une route pas vraiment tordue...


Warshowers.org vient à nouveau à mon secours en me fournissant une nouvelle famille d'accueil. Il s'agit de Lee Hermann et de sa femme Cindy. Eux aussi m'accueillent très gentiment chez eux. Ils me sortent même afin de m'inviter au restaurant. Bon gros steak à la clef... Miam Miam !


Tous les deux sont informaticiens et travaillent chez eux, dans une très jolie maison.

Je les quitte le lendemain en fin de matinée et medirige vers le nord. Ma prochaine grosse étape sera la ville d'Albuquerque où m'attendent les parents de Jay, le jeune homme fort sympathique qui m'avait accueilli à San Benito, quand je suis re-rentré aux Etats-Unis. Il me faut trois jours de bonnes grosses étapes pour y arriver. Les paysages sont assez similaires à ceux que je traverse depuis quelques jours avec la notable exceptions du parc Bosque del Apache où j'ai la joie d'apercevoir des chiens de prairie.


Enfin, hier, après encore 165 kilomètres, j'arrivechez Lucy et Patrick, les parents de Jay. Ils sont, tout comme lui, fort sympathique et me gratifient d'un excellent repas de saint Patrick...

Aujourd'hui, Lucy, la maman de Jay, m'emmène en voiture visiter la capitale de l'état : Santa Fé, une ville de plus de 400 ans, ce qui, ici, représente la préhistoire. C'est assez joli et plutôt intéressant.

Demain, je reprends la route (dans quelques heures vu qu'il est vraiment très tard...) en direction de Farmington et du parc de Mesa Verde, au sud-ouest du Colorado.

Voilà voilà...

En espérant que vous vous portez tous aussi bien que moi :-)