Bienvenue sur le blog du gars Yoyo sur son vélo !

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jeudi 23 septembre 2010

CHICAGOYOYO

Salut, salut.
Ça fait un bail, hein ?
La dernière fois, je vous ai laissé alors que j’allais prendre le train de La Tuque pour Senneterre, à environ 300 Km à vol d’oiseau, rapport à mes genoux, vous vous rappelez ? En même temps, si vous ne vous rappelez pas, vous n’avez qu’à descendre un peu plus bas et relire la FIN du message précédent, et hop, le tour est joué, fini Alzheimer…
Bref. Ce matin du 8 septembre, je me fais déposer à la gare de La Tuque par le père d’Antoine qui, avec sa femme, la maman d’Antoine (vous suivez ?) se sont vraiment bien occupés de moi. Me voici requinqué. D’autant que je ne remonte pas sur le vélo avant demain. Je laisse donc cette excellente famille d’accueil en


 espérant les revoir, ici ou en France, ou ailleurs, pourquoi pas, et embarque donc dans le fameux train qui n’a que dix minutes de retard (ce qui n’était pas arrivé depuis au moins 3 ou 4 éclipses de soleil, paraît-il…).


Ici, les distances étant ce qu’elles sont et la rudesse du territoire ce qu’elle est, il n’y a pas de lignes électriques au-dessus de la voie ferrée. C'est déjà énorme d’avoir posé des rails, ils n’allaient pas en plus électrifer tout ça… Surtout au prix du gas-oil par ici… Bref, il s’agit donc d’un train qui fonctrionne au diesel et qui klaxonne très fort dès qu’il arrive dans un bled ou qu’il croise une route ou un chemin… Les barrières sont rares.


En ce qui concerne le prix, il va de mise avec le confort. 90 CAD (environ 70 €) pour ma bicyclette et moi. Les sièges sont larges et spacieux, et en plus, on n’est que 13 dans le train… Même s’il n’y a que 2 wagons, un pour les passager et un pour les bagages (véridique… comme quasiment tout ce que j’écris dans ces messages d’ailleurs…), on peut dire qu’on n’est pas trop serré.


Je suis content car le temps, prévu bouché et pluvieux, se dégage rapidement et me premet de profiter du paysage, principalement des forêts, des lacs et des rivières, mais quand même, c’est joli.


Malheureusement, ça se gâte en arrivant sur Senneterre, avec seulement une heure un quart de retard. La première fois cette année, d’après le contrôleur, qu’il a si peu de retard. Je sors donc un peu du centre bled et loge finalement dans une espèce de grosse remorque. Je ne sais pas ce que le proprio mets dedans d’habitude, mais c’est propre et sec et c’est lui même qui m’a autorisé et même recommandé de dormir dedans.



Le lendemain, c’est reparti. Après 2 jours de grand repos, j’imagine que mes genoux vont me laisser tranquille. C’est vrai le matin, mais ça se déterriore au cours de la journée. Enfin, vous connaissez l’histoire, je ne vais pas vous la re-raconter à chaque fois… Les kilomètres s’enchaînent moyennement bien, rapport au vent qui n’est pas trop d’accord pour me faciliter la tâche. Vers midi je suis au Val D’Or, un ancien village minier. Je jette un coup d’œil en passant aux maisons traditionnelles conservées dans un coin du village et repars aussitôt.


Au fur et à mesure que la journée avance, hé bien moi aussi ! Non, c’est pas ce que je voulais dire, mais c’était trop beau… Non, en fait, je voulais dire qu’il fait de plus en plus beau et je termine donc une journée de 132 Km sous une lumière des plus photogéniques près du bled de Mc Waters.



Le jour suivant je traverse Rouyn-Noranda, une sorte d’agglomération qui fait office de capitale régionale et en profite pour faire quelques courses avant la brousse. Au cours de cette journée je sors du Québec et entre en Ontario. De ce côté-ci de l’Ontario on parle encore un peu français, mais ça s’estompe rapidement.


Je croise des ours…


en bois, rien de bien dansgereux… et continue ma route jusqu’à engelhart dernier gros village avant la brousse de chez bois de conifères ! Je profite une fois de plus de la lumière de fin de journée pour claquer quelques photos de lacs et finis par planter ma tente derrière une station service en plein Engelhart.


Le lendemain, c’est le début d’une errance de cinq jours à travers la forêt. Quasiment aucun village ou magasin, et quand il y en a, ils n’ont vraiment pas beaucoup de choix pour moi… Le problème c’est que moi, naïvement, je pensais que s’il y avait un village indiqué sur ma carte, il y avait forcément un magasin… Erreur mon cher Watson. La réciproque est peut-être vrai mais mais pas la proposition originale…

En tout cas, si ce n’est l’horrible vent contre, ma journée se déroule sans encombre et je termine le soir, complètement vidé (et endolori des genoux et chevilles… oui, un peu de nouveauté, pourquoi pas ?) après tout juste 101 Km. Ceci dit, je ne suis pas très rassuré car je suis sur un territoire de chasse à l’ours et même si mes plus récents interlocuteurs ont tenté de me rassurer, je stresse un peu à l’idée d’un ours qui souhaiterait goûter à mon sens de l’hôspitalité et plus si affinité, le tout sous ma tente (toujours pas sous ma ‘tante’).


L’endroit où je campe est juste au bord d’une rivière, sur une espèce d’aire de repos. Il y a de gros containers métalliques qui sont en fait des poubelles. Elles ferment avec une poignée spéciale afin que les ours ne puissent pas les ouvrir. C’est super rassurant je vous dis. En tout cas, je fais comme tout le monde m’a conseillé : je laisse ma nourriture dans un sac plastique, accroché à une branche d’arbre à une vingtaine de mètres de ma tente.


Le lendemain je suis heureux de voir qu’aucun ours ne m’a dévoré pendant la nuit, ce qui va me premettre de continuer mon voyage dans de bonnes conditions, et qu’en plus, bonheur ultime, aucun ours ni écureuil n’a touché à mes barres de céréales ou mes spaghettis… Et je reprends donc la route sous un temps couvert qui se dégage peu à peu pour laisser place… au vent. Eh oui ! Encore et toujours lui… C’est évidemment très déprimant mais je n’ai pas le choix. Il faut que j’avance. Je prends donc mon mal en patience et parcours petit à petit les kilomètres qui me séparent de la destination que je me suis fixée pour aujourd’hui. Je fais souvent des pauses pour boire un coup ou grignoter des barres de céréales, et je repars toujours aussi navré de voir que le vent ne faiblit pas.

En fin de journée la route se transforme en chemin de graviers. En fait, c’était plus ou moins prévu mais APRÈS l’intersection avec la 144. Or, présentement, je me coltine 15 kilomètres de graviers, parfois épais et presque pas roulables, AVANT la fameuse intersection.


 Mon but pour aujourd’hui était d’atteindre cette fameuse intersection pour voir si je prenais la 144, belle et large route asphaltée, vers le sud, entraînant un détour d’au moins une journée de vélo, minimum… Ou si je pouvais prendre la route de Sultan (qui mène au bled de Sultan), charmante petite route de gravier pendant 80 kilométres, aussi surnommée ‘Satan’s Road’ rapport au jeu de mot… Comme le soleil en a encore pour une petite heure avant de se coucher, je décide de m’engager sur Satan’s Road.

Un pick-up me double après quelques kilomètres et s’arrête pour me demander si je ne suis pas perdu (pas le pck-up, hein… son chauffeur…). Je lui dit que non et j’en profite pour me renseigner à nouveau sur les ours. Son discours se veut TRÈS rassurant. Il me dit que ça ne craint rien du tout, que ce sont de petits ours, qu’il n’y a pas de grizzli dans l’est du Canada et que, globalement, c’est tranquille pour moi si je veux camper au bord du chemin plus ou moins dans la forêt.

Me voilà relativement rassuré. Je termine donc ma journée de vélo après 101 Km (oui, je mets un point d’honneur à ne pas rouler moins de 100 Km par jour… Je sais, c’est un peu stupide, mais bon, qui ne l’est pas…). Je trouve une espèce de chantier de déboisement qui me rappelle un peu des choses que j’ai pu voir en Amazonie. Un véhicule de chantier trône au beau milieu de ce décors végétalo-apocalyptique. Je plante donc ma tente juste à côté, ça me rassure, et je laisse mon sac de bouffe un peu plus loin.


Décidément, les ours et les écureuils ne semblent pas être particulièrement attirés par mes barres de céréales, mon Tang orange et mes spaghettis. Tant mieux.

Me voici donc reparti sous un sympathique orage et toujours contre le vent en direction de Sultan.


Malgré tout je roule pas mal et suis à Sultan en milieu d’apràs-midi. J’y trouve un ‘magasin’ où acheter un peu à boire et à manger. Il s’agit en fait d’un magasin d’appâts pour la pêche et la chasse. J’y trouve quand même un peu de Coca et des chips pas bonnes. La dame qui le tient me prend en sympathie et m’offre un sandwich ainsi qu’une autre cannette. Elle m’explique un peu la région, la chasse à l’ours et à l’élan.

Pour les ours, c’est simple : il suffit d’acheter un permis pour avoir le droit de tuer un ours. Ce n’est pas donné et il n’y a bien sûr (et heureusement !) aucune garantie… Pour les élan, c’est encore plus drôle. Les chasseurs payent pour avoir le droit de participer à une loterie. Les quelques chanceux qui sont tirés au sort auront le droit de tuer un élan (un peu moins chanceux lui… Mais bon, le malheur des uns ne fait-il pas le bonheur des autres…?). Les autres, ils attendront l’année prochaine, ou du moins, la prochaine période de chasse, et tenteront à nouveau leur chance à la loterie.

C’est également elle qui me dit que je me trouve au cœur de la région qui concentre le plus d’ours de tout l’Ontario, plusieurs centaines de milliers d’après elle… Nous terminons notre conversation sur une note un peu moins positive. D’après elle, les ours sont TRÈS dangereux et il faut les ‘respecter’. Je la rassure en lui disant que je les respecte… Si elle voyait les photos que je mets sur mon blog, elle ne serait pas très contente je crois… Et je repars en direction de la route 129.

J’arrive à l’intersection de la route 129 peu avant la nuit et me dirige donc vers un camping que m’a indiqué la dame de Sultan. Ça s’appelle 5 mile lodge parce que c’est à 5 miles au sud de la susmentionnée intersection. Pas con, hein ? J’y campe au bord d’un lac avant de repartir le lendemain en direction du sud cette fois-ci (après être allé plein ouest cette dernière semaine).

Le vent est enfin avec moi mais c’est le relief qui s’en mêle maintenant. Beaucoup de côtes et de rivières à franchir. Les paysages changent un peu, rapport au relief, et ce n’est pas pour me déplaire. En fin de journée j’ai rejoint la Mississagi River et je la longe toujours en direction du sud.


 Au bout d’environ 140 kilomètres, je tombe, tout comme la nuit, sur 2 américains revenant broucouilles de la chasse. L’un vient de l’indiana, pas trop loin donc, et l’autre de la Floride. Ils m’invitent gentiment à dormir dans leur cabane de chasseurs. J’accepte gentiment et prends gentiment ma première gentille douche Mururoa de la semaine…

Ils me donnent quelques précisions sur la chasse et notamment sur le fait que, d’après eux, il n’y ap vraiment pas beaucoup d’ours dans la forêt. A part celui qui vient toutes les nuits essayer de bouffer leurs appâts mais qu’ils n’ont pas le droit de tuer car ce n’est pas sur le territoire pour lequel ils ont un permis. Pas con… l’ours…


Bref, je suis quand même bien content de dormir au chaud, dans un vrai lit et avec zéro millimètres de crasse sur le corps…

Et je repars le lendemain en espérant passer la frontière américaine le jour même. Je ne suis plus qu’à 120 Km de Sault Sainte Marie, le soleil est au rendez-vous et le vent semble plus ou moins avec moi.

Après une quarantaine de kilomètres, je me rends au bord d’une rivière où, m’ont-ils dit (les chasseurs d’hier), on peut voir les saumons remonter la rivière et bondir hors de l’eau, comme dans les documentaires à la télé… Eh ben c’est vrai, et c'est drôlement impressionant. Bon, certes, il y a là toute une batterie de pêcheurs (ou de chasseurs frustrés de ne pas attraper d’ours) et qui viennent, moyennant un permis de pêche bien sûr, jouer à la pêche aux canards et sortir des saumons de la rivière un peu comme les truites dans un bassin de pisciculture. C’est d’autant plus desepérant pour les poissons qu’un peu plus en amont il y a un barrage qu’ils ne pourront de toute façon pas franchir…



En repartant je demande à un voisin, Ben, de me dépaner pour mon vélo. Mon porte bagages arrière est en effet un peu en souffrance ces derniers temps. Le voisin s'appelle Ben, il est fort sympathique. Il m'aide évidemment à réparer mon vélo et me montre également les épées qu'il fabrique à partir de toles rouillées. Hallucinant !



Je continue ensuite sous le soleil et à travers la jolie campagne en direction de Sault. Je me trompe de chemin et me retrouve au bord d'un lac dans la propriété d'une dame très gentille, d'origine allemande, et qui m'invite à prendre le goûter chez elle. Elle m'explique que son mari a construit tous les chalets alentours de ses propres mains. Je suis sérieusement impressioné. Comme j'ai dû gravir une énooooorme côte et la redescendre ensuite pour venir me perdre chez elle, et comme il va falloir que je me refasse tout ce chemin en sens inverse, voyant mon écoeurement, elle me propose de me remonter en pick-up en haut de la côte, ce que j'accepte presque les larmes (de joie) aux yeux...



Je croise ensuite un autre cyclo-randonneur, un Ontarien, Jérémy, fort sympathique au demeurant. On commence à rouler ensemble et il me parle d’un endroit dans Sault où l’on peut camper gratuitement car c’est juste derrière un magasin de cycles qui soutient les voyages à vélo. Il me convainc d’y passer la nuit également et de ne franchir la frontière que demain matin.


Nous arrivons donc à Vèlorution en toute fin de journée et plantons nos tentes avant le déluge nocturne.

Le lendemain matin je remercie les gens de Vélorution dont l’état d’esprit m’impressionne (camping, sanitaires, bois pour le feu de camp et Internet pour les cyclorandonneurs, plus tous les petits services qui rendent le voyage tellement plus agréable, et tout cela sans aucune visée mercantile… Je dis : Chapeau !). Je quitte également Jérémy qui lui remonte ensuite vers le nord puis l’ouest car il se rend à Vancouver, à l’autre bout du pays. Je lui souhaite bonne chance car il veut arriver avant les premières neiges, et il lui reste encore 3000 bornes…



De mon côté je me dirige vers la frontière où je me trouve une demi-heure plus tard. Il s’agit d’abord de franchir un immmmmmmmmmmmmense pont. Ensuite, et cela devrait être un peu plus délicat, les formalités administratives. Finalement je crois que le pont fut le plus difficile. Parce qu’au niveau des formalités, ce fut tranquillou de chez son minou (Les gens qui ne connaissent pas l’œuvre de Michel Sardouille ne peuvent pas la comprendre celle-là…)…


Et me voici donc aux States.

Ayant du subir des températures un peu basses ces derniers jours, je ne perds pas trop de temps du côté américain de Sault et continue ma descente vers le sud à une allure qu’on pourrait qualifiée de ‘lancée comme un bras fort’. Il faut dire que le vent vient du nord et que cela m’aide un peu…

En fin d’après-midi un panneau m’indique que la route sur laquelle je roule est fermée rapport à un vague pont qui serait en refection. Pour moi, concrètement, cela signifie soit un énoooooorme détour, soit emprunter l’autoroute parralèle en mettant le vélo dans un pick-up en faisant du hitch-biking… Ça non plus, ça ne me botte pas. Je prends donc la troisième solution : je continue jusqu’au pont et je verrai bien sur place si ça passe ou pas… Je me dis, dans le pire des cas, que si la rivière n’est pas trop profond, jepourrais peut-être passer à gué.

En arrivant au pont je vois qu’il est VRAIMENT en réfection mais que, en faisant attention, je peux le franchir. Après avoir difficilement convaincu l’un des ouvriers du chantier, je passe finalement ce fameux pont en deux fois. D’abord les bagages, et ensuite le vélo.



Et me voici reparti. J’arrive ensuite, après 115 Km, au pont Mackinac, autre pont encore beaucoup plus énorme que celui de ce matin, que je ne peux PAS franchir à vélo, rapport à l’autoroute qui passe dessus. Je fais donc du stop et me fais prendre en pick-up par Brian, un fort sympathique bonhomme qui me dépose quelques kilomètres après le pont, pas très loin de Petoskey.

Comme c’est déjà la nuit et que je ne trouve pas d’endroit satisfaisant où me tenter, je décide de m’offrir un camping, un vrai. Et c’est comme cela que j’atterris dans un camping KOA, pleinement équipé de tout ce qu’il faut pour les campeurs… Sauf pour les tarifs : 22 USD ($) pour une petite tente de rien du tout pour une nuit… Snif…

Quoiqu’il en soit, je repars le lendemain en direction de Traverse City. En sortant de Petoskey j’emprunte une jolie piste cyclable à couvert, dans des sous-bois qui atténuent les effets indésirables d’un vent qui est de nouveau contre. Je traverse ensuite Charlevoix en compagnie d’un sympathique cycliste local qui me guide dans la ville.




Je poursuis tranquillement cette journée qui se termine à l’entrée de Traverse City, à Acme plus précisémment, où j’arrive à camper pas trop loin de la route, derrières des arbustes, dans un champ.

Le lendemain une grosse journée de vélo m’attend. En effet, je souhaite arriver le plus près possible de Ludington afin de pouvoir prendre le ferry pour traverser le Lac Michigan demain matin, à 9 heures. Or, 170 Km me séparent de Ludington. Hé ben, ni une ni deux, ni trois ni quatre, j’enfourche mon vélo pour ce qui sera jusque là la plus longue éatpe de ce voyage, en grande partie contre le vent, en cherchant pas mal de raccourcis à travers bois, forêts et campagne. Je tombe même sur deux dame qui veulent m'emmener dans leur pick-up pour m'aider. Je refuse en les remerciant tout de même chaleureusement.


 Au coucher du soleil je ne suis plus qu’à une dizaine de kilomètres de Ludington. Je peux donc trouver un endroit où passer la nuit. Pour ce soir, ce sera dans le jardin de Donna et Tom, un couple d’une cinquantaine d’années, artisans sculpteurs de leur état, et propriétaires de 5 chiens…



Après une nuit bien fraîche, on a frolé la première gelée, sous la tente… Je gagne le port et embarque sur le SS BADGER pour une traversée de 4 heures du Lac Michigan. Je ne vais pas vous raconter la traversée sur le ferry car cela reviendrait à vous raconter soit les épisodes 13, 14, 15 et 16 de la saison 7 de 24 Heures, soit la partie de Bingo à laquelle une bonne partie des passagers a participé.

En tout cas, vers 13 heures me voici à Manitowoc où je commence ma journée de vélo. De ce côté-ci du lac c’est un peu comme de l’autre côté : des fermes, des champs, des bois, des biches, toujours pas d’ours… Et moi qui continue vers le sud.



Je fais également une découverte intéressante... enfin, surtout intéressante pour mes copines les belgettes, Caro et Stéphanie... Il y a un endroit pour vous ici... juste au cas où...





En fin de journée je passe la ville de Port Washington et decide de camper près d’une maison abandonnée, totalement en ruine, un peu en retrait de la route. Malheureusement, alors que je suis près à me coucher, la police intervient pour me déloger, il n’y a pas d’autres mots… Ceci dit, le policier est des plus courtois, voire même sympathique. Il m’explique que ça l’embête d’avoir à me virer mais qu’il n’a pas le choix et qu’il doit faire son boulot… Bref, il me conseille un haras à 500 mètres de là. Finalement, je me fais héberger chez un couple récemment installés dans une maison au milieu des champs.



Ils sont très gentils et me laissent leur canapé pour la nuit. Le mari, me montrant un revolver sur la table basse au pied du canapé, me dit de ne pas m’inquiéter de la présence de ce revolver, c’est juste pour les animaux qui rôdent la nuit près de la maison et qui peuvent faire des dégâts… Ma voici rassuré… :-s

En tout cas ils ont été vraiment charmant avec moi et m’ont bien dépanné ce soir là.

Et voilà, aujourd’hui j’ai un rendez-vous… Je vais voir Fonzie… Le fonz’ . Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais la série Happy Days, bien que tournée en studio ailleurs, était supposée se dérouler à Milwaukee. La ville de Milwaukee, en 2006 je crois, a donc décidé d’ériger une statue à Fonzie. Eh pourquoi pas ? En tout cas, passant par Milwaukee, je ne peux pas ne pas aller voir cette fameuse statue. Aussitôt dit, 60 Km et $ heures plus tard fait ! Je suis dans le centre de Milwaukee, qui m’a l’air relativement petite pour une capitale d’état, et je retrouve le Fonz’ au bord de la rivière, en plein centre de la ville. Petite séance photo et me voici repartie pour mon deuxième objectif de la journée : dormir en Illinois.




En effet, je ne suis plus qu’à environ 60 Km de la frontière avec l’Illinois et cela me mettrait à une distance humainement raisonnable de Chicago pour mon étape de demain. Je continue donc de filer vers le sud et sors finalement du Wisconsin pour entrer en Illinois à la tombée de la nuit. Je galère un peu pour trouver où camper et me fais finalement héberger par Jason and Chris, dans une grande maison, avec une salle de bain ;-)


C’est Jason qui passe le plus de temps à me questionner sur le voyage. Il est très impressionné et souhaite m’aider du mieux qu’il peut. Je lui confirme que m’héberger cette nuit est vraiment une excellente façon de m’aider.



Aujourd’hui, je vais voir Chicago. Le vent est toujours contre mais je suis tellement excité à l’idée de voir ENFIN une très grande ville américaine que mon rythme s’en ressent. Et même s’il me faut pédaler 80 Km en faisant quelques détours, traverser des zones pavillonaires, plus urbaines ou industrielles (pas beaucoup au nord de Chicago…), je suis dans le centre vers 15 heures.



Je prends quelques photos et décide, malgré les bagages, de tourner un peu dans les artères principales afin de voir les gratte-ciels d’en bas. Eh ben c’est vraiment impressionant. Et même si plusieurs personnes m’on affirmé que Chicago, bien que troisième plus grande ville des USA était petite comparée à New-York, je m’en contente pour l’instant.





Je me rends ensuite au Millenium park pour voir le fameux haricot. Il s’agit d’une sculpture en forme de gros haricot, toute chromée en surface et qui renvoit telle un mirroir déformant une image tordue de la ville qui se reflète dedans. Ça vaut certainement le coup d’œil et d’appareil photo…




Comme il est 5 heures (Paris s’endort - minuit en France), et que j’ai encore 45 kilomètres à parcourir pour arriver dans ma famille d’accueil de Chicago (chez Glenn et Carol, un oncle d’Erin, la femme de Fred, le frère de Cécile… Vous suivez… ?), je reprends le vélo direction la banlieue.


Si cette partie là de la journée restera dans les anales, ce n’est certainement pas pour de bonnes raisons… en effet, je me retrouve sur de grands axes routiers, en pleines heures de pointes, en compagnie de gens qui ont hâte de retrouver leur pantoufles, canapés 6 places et leur écran de télé, 6 places aussi…, mais qui sont au volant de grosses voitures qu’ils ne veulent surtout pas abîmer… En tout cas, pas contre une autre voiture… En gros, s’ils ont à choisir, il préfèreront l’esquinter sur un cycliste que sur une autre voiture…

Bref, je sers les fesses et emprunte trottoirs et autres rue pavillonaires parrallèles plus tranquilles lorsque je le peux. Je survie finalement à cette expérience… Euh… à cette épreuve, et arrive chez Glenn et Carol vers 19H30.

Glenn et Carol vivent à Oak forest, dans une rue pavillonaire tout ce qu’il y de plus américaine. Leur fils, Gary, 23 ans, prof de musique, vit également avec eux. Ils sont aux petits soins avec moi et c’est vraiment très agréable. Glenn me sort un peu et me montre le quartier.


Et voilà, après un arrêt de 2 jours pleins sur Chicago, qui m’on fait un bien fou, je repars demain matin en direction de Détroit avant d’entrer à Nouveau au Canada pour me rendre aux chutes du Niagara et ensuite bifurquer ver New-York où Cécile me rejoint pour 2 semaines.

Voici donc les dernières nouvelles du YOYOSURSONVELO.

À très +

3 commentaires:

  1. Bonne route.
    Tu vas kiffer NYC !
    Arno

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  2. Trop fort le train ! On aurait presque dit qu'il sortait d'une bédé de Bilal !
    Toujours un plaisir de te lire et de voir tes belles photos ! J'ai même appris un mot : "broucouille". C'est dingue ! y a même des sites internet qui en cause : http://www.spearboy.com/index.php?option=com_content&task=view&id=120
    Ah sinon je voulais te dire, c'est "élémentaire mon cher Watson" et pas "erreur", mais on t'M bien quand même...
    Et au fait ? tu as vu le Docteur Ross à Chicago ? Bonne continuation et au plaisir de te lire.

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  3. Quel périple Tonton Yoyo !!!

    Bonjour Parrain, tu sais ça fait plus d'un mois que je dis à mon Papa que je veux t'écrire un mot pour te dire que je suis tes aventures de Montréal aux Chutes du Niagara en passant par Seneterre, Sault Sainte Marie, Milwaukee et Fonzie, Chicago chez Glen et Carol et Detroit et ses banlieues craignos...

    mais voilà, Papa a bossé jours et nuits depuis mi septembre pour la candidature d'Annecy aux JO d'Hiver 2018 et hop, mon message à mon tonton est passé à la trappe...alors que pourtant Papa et moi on regarde ton blog, ça fait voyager comme il dit...alors dit les ours ils sont dangereux ou pas, on ne comprend plus à la fin? et les américains, ils sont sympas ou bien? et les genoux, ils tiennent finalement j'ai l'impression?

    Quant à moi j'ai 5 mois aujourd'hui et plein de choses déjà à te raconter! il faut qu'on se skype pour échanger de vive voix! PS : d'ici 3ans je saurai faire du vélo et pourrait t'accompagner dans un prochain périple...

    pense bien à moi quand tu roules, on t'embrasse tous très fort!!!

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